Devant l’école Colombier, dans le centre ville, Benoît se repose quelque peu. Depuis plus de deux heures, il suit le cerf.
« Il est passé par l’esplanade du Général de Gaulle avant de reprendre le boulevard de la Liberté au beau milieu des voitures, » explique-t-il.
Les pompiers préparent la dose.
Sa promenade aurait pu s’arrêter là. Mais que nenni ! Le cervidé a pris la poudre d’escampette vers la cité judiciaire où il a visiblement apprécié les pelouses vertes de nos magistrats ! « J’ai passé une bonne partie de la fin de matinée à le suivre. C’était assez impressionnant. Le cerf avait la taille d’un poulain ! »
Faute de trouver herbe à son goût, la bête filait tout droit à travers le boulevard de la Tour d’Auvergne pour rejoindre l’école de Colombier. Ce qui n’était pas pour déplaire les écoliers très heureux d’échapper aux contraintes scolaires… « Cela doit leur changer de petit ours brun », remarquait hilare un parent d’élève.
Vers 13 h 30, les pompiers aidés par la police municipale établissaient un périmètre de sécurité autour de l’école devant les riverains médusés et parfois amusés. « C’est marrant, » indique un voisin. « Il y a un panneau accroché aux grilles de l’école où il est écrit interdit aux animaux… ».
Mais du côté des forces de l’ordre, on ne rigolait pas du tout. « On ne sait jamais. Une telle bête peut faire beaucoup de mal, » assurait un policier.
A 14 heures, le vétérinaire arrivait devant l’école du Colombier. La cavale du cerf. Il préparait avec soin un remède de cheval pour endormir notre cerf. Deux coups de fusil plus tard, on pensait la bête définitivement hors service. Mais non… elle trouvait encore la force de se relever et filer à l’anglaise vers le jardin du Colombier où elle était finalement maitrisée non sans mal par l’équipe animalière des pompiers. Après quelques heures d’escapade, l’animal était enfin maîtrisé. il devrait retrouver des bois plus cléments pour la vie sauvage…
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