Derrière le pont de Nantes, l’ancienne usine n’est plus. Paix à son âme, elle a disparu sous les coups des pelleteuses.
Il ne reste plus qu’un tas de pierres et de ferrailles. Construit en 1928 par un certain Eugène Guillaume, le bâtiment n’était pas inscrit dans la liste du patrimoine local remarquable en annexe du PLU local. « Cet entrepôt témoignait pourtant de la vitalité d’un secteur marchand et des livraisons des grossistes, » précisent les Amis du patrimoine rennais. Mais face à la politique urbaine de la ville, les vieilles bâtisses professionnelles disparaissent peu à peu. Elles ne résistent pas à la pression immobilière. « Combien en reste-t-il ? » regrettent les Amis du Patrimoine Rennais. « Les bâtiments industriels sont aujourd’hui à compter sur les doigts de la main depuis la disparition de la brasserie Saint-Hélier, des ateliers de l’arsenal de la Courrouze, de la zone Chardonnet… » En clair, ils souhaiteraient la réhabilitation du patrimoine industriel en lieu et place de destruction. Un avis partagé par un riverain. « Ce bâtiment aurait pu être transformé en superbes lofts et les cellules des transporteurs en commerces. » Un autre choix a été fait : le promoteur Réalités construira deux tours avec des appartements du T2 au T5.