Sur l’ancienne route de Paris, en direction de Cesson et aux portes de Rennes, il est un endroit méconnu de bien des Rennais. Derrière de hauts murs en schiste du pays se cache un cloître magnifique. Rien à voir avec celui désormais célèbre des Jacobins ou encore avec ceux de Saint-Melaine et des Beaux-Arts, celui-ci est calme et atypique. Un petit trésor de silence au coeur de notre métropole…
Ici, les Petites sœurs des pauvres ont fait de leur bâtiment un petit paradis pour accueillir comme le veut leur tradition les plus démunis d’entre nous. Ici, on se sent hors du monde. Tout juste pense-t-on à la place des Vosges en observant la couleur des bâtiments qui abritèrent jadis une voilerie pour les bateliers de la Vilaine. Bien volontiers, on resterait dans ce lieu pour méditer un tant soit peu sur la condition humaine. Mais sœur Élisabeth, notre guide du jour, veut nous montrer une grande chapelle où les sœurs font leurs vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.
En sortant, une visite s’imposera dans le plus petit musée rennais consacré à la bienfaitrice des Petites soeurs des Pauvres, Jeanne Jugan, qui jadis accueillit des miséreux à Saint-Malo puis dans de nombreuses villes de France et de Navarre. Depuis, son oeuvre se perpétue dans 30 pays et dans cinq continents. Les Petites sœurs poursuivent et actualisent la démarche engagée par Sainte Jeanne Jugan. Elles accueillent, réconfortent, soignent et accompagnent, jusqu’au terme de leur vie, les personnes âgées qui leur sont confiées. A Rennes, les religieuses avec l’aide d’un grand réseau de laïcs, accueillent 72 résidents en chambres individuelles, dont certaines sont adaptées pour l’accueil des couples. Dix logements foyers accueillent des personnes valides. Pour plus de renseignements, c’est ici. Visite libre à condition de respecter les lieux, les résidents et… de faire une petite prière dans la chapelle.
