Elle représente le comité de quartier de la route de Lorient, de Saint-Brieuc et du moulin du comte et de quelques 400 habitants.
Depuis quelques mois, elle se battait contre la destruction d’un ginkgo biloba. « Depuis mai 2015, nous avons mené différentes actions, » explique-t-elle aux élus rennais, lundi 2 mai. Mais le 7 avril dernier, elle a constaté l’abattage de son arbre en « catimini » et son tronçonnage quelques jours plus tard.
Une mois plus tard, elle ne s’en remet toujours pas. « Comprenez notre grande déception, notre colère, » assure-t-elle. « Depuis l’arrachage, nous avons eu aucun courrier, aucune information. Nous offusquons d’un tel mépris. Nous nous demandons aujourd’hui quel cadre de vie nous laisserons aux Rennais. La ville bétonne, assèche les nappes, engorge les voies de circulation…et les arbres disparaissent. Qu’est ce que sera Rennes en 2030 ? »
Le comité avait pourtant proposé quelques solutions : la transplantation de l’arbre à l’agro-campus, l’intervention d’un paysagiste, l’aide d’une société privée de Saint-Jacques de la Lande…Mais devant les désidératas de l’association, la municipalité et le promoteur ont fait un autre choix. Vincent Maho-Duhamel, conseiller municipal, a mis en avant la construction de logements sociaux en lieu et place de l’arbre. Il a pointé du doigt le promoteur Marignan. « Nous n’étions pas au courant de l’abattage. » Mais surtout…il a avancé le coût d’une transplantation chère par rapport à l’achat d’un arbre neuf. Bref, la ville n’avait pas le choix selon l’élu. Elle veut maintenant mettre en avant son patrimoine naturel (plus de 140 000 arbres) et affirmer la place de la nature.