Depuis quelques semaines, des Rennais ont affiché des banderoles « maisons en danger » (voir notre photo d’une) dans nos quartiers périphériques. Ils marquent leur désarroi, leur inquiétude face à la révision du plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Rennes. Mais nos habitants seront-ils entendus ? Trouveront-ils un relais chez les élus ? Sauveront-ils leur quartier contre les éventuelles démolitions qu’ils craignent ?
« N’écoutez pas seulement les Rennais, entendez les ! », a demandé Antoine Cressard, conseiller municipal de l’opposition rennaise, lors du dernier conseil municipal. « Certains projets suscitent une totale incompréhension comme le projet de l’immeuble Jules Ferry, rue Jean Guéhenno. En soi, ce nouveau programme architectural a des qualités indéniables mais avec un tel gabarit il n’est pas à sa place dans ce secteur. C’est pourquoi, la demande des riverains de le ramener à des proportions plus raisonnables se justifie totalement. »
Cette future construction ne serait pas la seule à inquiéter les Rennais. « De nombreux collectifs d’habitants ou d’associations se sont constitués avec comme point commun, des revendications analogues autour des nouvelles formes urbaines, de la densification urbaine et de la disparition de trop nombreux éléments patrimoniaux bâtis historiques, industriels ou végétaux comme des arbres remarquables, des jardins ou autres espaces verts. »
Comme beaucoup d’élus rennais de sa majorité, Antoine Cressard commence à s’inquiéter. « Nous retombons dans la densification systématique des terrains non bâtis, des « dents creuses » du centre ville et des quartiers, comme on l’avait connu avec le parc du Château la Folie Guillemot entièrement loti avec une densité sans précédent. » Face aux objectifs du PLU, il en appelle au respect de l’attachement fort des Rennais au principe de préservation du patrimoine historique et de la nature en ville. Pour en savoir plus : lire la réaction des Amis du patrimoine.