Le palais Saint-Georges est une construction du XVIIe siècle que l’on doit à une abbesse dont le nom Magdelaine de la Fayette est inscrit sur la façade. Il héberge aujourd’hui le centre d’incendie et de secours et ce jusqu’au déménagement des pompiers vers leur nouveau site programmé à la fin 2020.
Après un appel à projet, la ville de Rennes n’avait pas retenu l’ouverture d’un hôtel haut de gamme dans le palais Saint-Georges. Elle choisit désormais d’en faire un lieu pour accueillir son administration. « Ces 6500 m² hébergeront 225 agents de notre collectivité », explique Marc Hervé, adjoint au maire. « Cela permettra de libérer plusieurs sites municipaux aujourd’hui éparpillés rue Saint Yves, rue des Dames… »
Ouverture en 2023
En lien direct avec le centre-ville, son positionnement stratégique fera du palais Saint-Georges une maison de la tranquillité et de la citoyenneté. Le bâtiment abritera le pôle « tranquillité publique » (police municipale, direction du quartier du Centre, objets trouvés). A l’étage, il accueillera les directions de la culture, de la vie associative, de la santé, de la communication interne et de la démocratie locale. Le troisième pôle permettra d’abriter des réunions publiques et des ateliers des concertations en lien avec les politiques publiques. « L’ensemble devrait être livré et mis en service en début d’année 2023. Nous serons amenés à fixer une programmation plus précise d’ici le printemps prochain. »
A l’annonce de la transformation du Palais Saint-Georges, Bertrand Plouvier, représentant de la droite, regrette le temps perdu. « Chacun a en mémoire l’annonce, à l’été 2007, de la création au palais Saint-Georges d’un futur palais des congrès », a-t-il rappelé. « L’équipe municipale alors en place justifiait son choix de la manière suivante : le site envisagé répond point par point aux exigences d’un tel équipement. On sait ce qu’il en a été. Six mois après, le projet fût abandonné ! »Trois ans plus tard, en septembre 2010, le palais Saint-Georges devait être transformé en un hôtel haut de gamme. « L’ancienne municipalité prévoyait de déposer le permis de construire en décembre 2014, pour un démarrage des travaux en novembre 2016. Ouverture de l’hôtel en juillet 2018…Mais là encore, il en sera tout autrement. »
Une annonce « pré-campagne! »
Pour Bertrand Plouvier, la transformation du Palais Saint-Georges fait tous les six ans sa réapparition quelques mois avant les élections municipales ! « Mais, à chaque fois, au lendemain du scrutin, les belles promesses, les beaux projets se heurtent au manque de sérieux dans l’étude de faisabilité des projets proposés…A quoi devons-nous nous attendre à l’automne 2020 ? Le choix arbitraire, sans concertation, sans consultation des Rennais, de réhabiliter le palais Saint-Georges en une annexe de l’Hôtel de Ville aboutira-t-il cette fois-ci ? », s’est-il interrogé.
Face à la réhabilitation du palais Saint-Georges en bureaux administratifs, Bertrand Plouvier craint un coût dispendieux ! « Quel signal sera renvoyé aux contribuables rennais ? Il est grandement temps de trouver une vocation à notre palais Saint-Georges. Faute de choix, jour après jour, mois après mois, année après année, décennie après décennie, le palais Saint-Georges subit immanquablement les épreuves du temps. » Du temps, il en faudra pour aménager ce lieu emblématique. « C’est plutôt une bonne idée que vous menez ! « , a dit à Nathalie Appéré Loïck Lebrun, l’ancien candidat de droite à la mairie et aujourd’hui membre du mouvement des Progressistes Bretons. « Même si vous avez du mal à appeler un commissariat un commissariat. Mais peu importe le mot choisi ! Cette maison de la tranquillité doit voir le jour au plus tôt. » En attendant un vrai débat sur l’insécurité qu’il a appellé de tous ses vœux…