Jean-Louis Lozac’hmeur est un prof de lettres classiques du collège de Monfort-sur-Meu. Il apprend la littérature aux jeunes collégiens (et à ses enfants en âge d’être au collège).
Il leur donne des conseils de lecture. Il les pousse à lire. Mais dans la vraie vie (pas celle de docte professeur), il est écrivain, poète, nouvelliste. Il fut même un temps collaborateur d’une revue oubliée à Rennes, Tempêtes sous un crâne qui eut ses heures de gloire et même un article dans Libé. C’est dire la qualité de la revue…
Depuis, Jean-Louis n’a plus beaucoup de cheveux sur le crâne. Mais il a encore la patte (j’entends littéraire). Il sait écrire. Il cisèle des oeuvres à l’encre de crâne. Il est ainsi l’auteur d’un magnifique dialogue post-mortem entre Albert Camus et Henri Bosco où l’on lit des perles de littérature : » j’ai eu un vieux coeur griffé par les vents tournants de l’existence » ou encore : « notre mémoire est un kaléidoscope amorti ».
Au gré de ses inspirations, Jean-Louis écrit encore des aphorismes et des poèmes. Il rédige des recueils où l’on déniche le talent des travailleurs des lettres. La verve des vieux Rennais biberonnés au café et au whisky. On relira avec plaisir Abyssines, Le silence du piéton et Aphorismi. Pour le printemps prochain, il a sorti une nouvelle production de nouvelles chez Edilivre : Steppatomic. « Ce sont des tranches de vie, des saisons de sable, de neige, de désert où palpitent les coeurs des hommes, » affirme-t-il. Jean-Louis Lozach’meur, Steppatomic, Edlivre, au prix de 11 euros.