« Rechercher une origine commune entre les différentes cornemuses est aussi hypothétique qu’illusoire ; il est d’ailleurs possible que cet instrument ait été créé simultanément ou à des époques différentes, et cela dans des régions fort éloignées », explique le site Wikipédia. En Ille-et-Vilaine, nous trouvons la piste de la cornemuse, lors d’une fête solennelle le 8 septembre 1834 où la ville fit chercher partout des musiciens et joueurs de hautbois (sorte de bombarde allongée).
A Saint-Pern, à deux pas de Béchérel, le bénitier de l’église de Saint-Pern, construit au XVIe siècle (classé aux monuments historiques en 1955) en granit atteste la présence de la cornemuse sur le visage. Il représente un joueur de musette (cornemuse proche de l’actuelle veuze) à la tête de singe dans une ambiance plutôt diabolique ! « Le musicien est au beau milieu d’une scène où la lune rappelle l’obscurité et le chat le malin, » convient un paroissien.
Rien de plus étonnant que cette représentation diabolique : la musette, instrument profane et populaire, était souvent le symbole de débauche et de vice. « Les musiciens n’étaient pas les derniers à rafraîchir leur gosier desséché et étaient réputés gais lutineurs… » explique un petit panneau près du fameux bénitier. « Cette réputation leur vaudra de figurer « dignement » sur les tableaux des frères missionnaires à partir du XVIIe siècle comme pêcheurs émérites. »