A l’heure où les associations pro-vélos dénoncent sur les réseaux sociaux le comportement parfois scandaleux des automobilistes (à raison souvent!), il est de notre devoir de montrer l’attitude parfois désinvolte des cyclistes, voire l’inutilité des pistes cyclables à certains endroits…Cette après-midi, un cycliste roulait tout simplement sur le chemin de halage puis sur le trottoir du boulevard de Chézy au lieu de pédaler sur la piste cyclable toute neuve.
On nous rétorquera bien volontiers que nous ne pouvons pas faire d’un cas une généralité. Mais on conviendra aisément qu’il apporte la preuve que le sentier pouvait très bien avec un peu de volonté devenir une belle piste cyclable partagée avec les rares piétons et les quelques joggeurs…(1) Mais ce n’est qu’un point de vue à mettre toutefois en comparaison avec la vie parfois difficile des automobilistes !
Encore aujourd’hui, l’un d’eux pestait auprès de notre site. « J’avais deux rendez-vous à Saint-Grégoire », expliquait-il. « L’un près de la route de Saint-Malo et l’autre à côté du centre commercial de Saint-Grégoire. Il m’était impossible de m’y rendre en bus ou à vélo pour des questions pratiques. Les deux rencontres avaient lieu à une heure d’intervalle sans possibilité de prendre le bus ni le vélo. »
Contraint et forcé, le commercial a préféré la voiture. « Mal m’en a pris », ajoute-t-il. » J’avais pourtant vu large avant mon troisième rendez-vous…sauf que voilà, j’ai mis quarante-cinq minutes pour faire trois kilomètres…et je ne vous raconte pas le stress, la perte de temps, l’engueulade avec ma femme et les feux tricolores qui passent au rouge en mois de deux secondes. Bref, une sale journée…Quand est-ce que les municipalités comprendront que l’on a parfois besoin d’une voiture pour gagner sa vie! » A Rennes, la question de la mobilité reste une question d’actualité. La ville espère 20 % de trajets effectués à vélo d’ici 2020.
(1) un trottoir existe de l’autre côté de la rue.