Enfin une exposition où il n’est pas besoin d’un médiateur culturel pour nous expliquer qu’Emma Bovary est une facho et Flaubert un communiste ! L’exposition Thomas Huber plait sans concept. Elle est un petit chef d’œuvre à voir au plus vite au Musée des Beaux-Arts de Rennes où même la dame de l’accueil en dit du bien. C’est dire…
Artiste allemand, Thomas Huber met de la couleur, met de la perspective, met du rêve dans ses tableaux. Il sublime l’art contemporain. Il devient le Warholien de la mise en abime et le De Chirico de l’architecture moderne. On pénètre dans un monde où les peintures bien qu’énigmatiques nous renvoient à l’émotion pure, où la beauté transforme notre visite en une promenade artistique presque guillerette.
On est loin des expositions parfois obscures où l’art est juste dans le message. Ici, Thomas Huber délivre plus qu’un message. Il développe un art qui associe avec talent peinture, installation et discours théorique. Il propose un parcours scénique où l’on va de surprise en surprise et où l’on est aspiré par les oeuvres puissantes, méthodiques, presque cartésiennes.
A la fin de l’exposition, les visiteurs ont presque envie de retourner dans les allées du Musée, de replonger dans une œuvre complète, d’être dans les tableaux. Ils sont comme des enfants face aux couleurs vives, face aux cubes à monter et à démonter. Ils retrouvent l’art brut dans tous les sens du terme. C’est à voir au plus vite au Musée des Beaux-Art de Rennes. Pratique : le Musée des Beaux-Arts de Rennes expose jusqu’au 14 mai 2017 A l’horizon de Thomas Huber. Ouverture en continu : du mardi au vendredi de 10h à 17h le week-end de 10h à 18h (sauf lundis et jours fériés).