A Rennes, il y a 100 à 200 activistes cagoulés qui, encore une fois, ont ce jeudi 16 janvier frappé en marge de la manifestation. Mais il y a aussi des manifestants qui, pacifiquement, tentent de rivaliser d’ingéniosité par des slogans ou quelques chorégraphies bien sentis ! La palme revient aujourd’hui aux militantes CGT (et d’autres) qui ont entamé une chorégraphie devant la République sur la chanson d’A cause des garçons, rebaptisée A cause de Macron.
Durant une bonne minute, nos « cégétistes » ont chanté et dansé devant un public visiblement conquis et acquis à leur cause. Leur chorégraphie n’était pas toujours au point (on ne parle pas de la retraite !). Mais le coeur y était pour protester contre la réforme proposée par le gouvernement d’Emmanuel Macron et ses ministres.
En fin de parcours (rassemblant 3000 personnes sur le traditionnel cortège), un autre militant a préféré lui entamer la salsa de Macron (voir notre vidéo ci-dessous) devant quelques dizaines de syndicalistes et de contestataires. Malheureusement, quelques petits incidents ont émaillé la manifestation (jets de peinture sur les forces de l’ordre place de Bretagne et poubelles incendiées place de la mairie).
En marge de la manifestation, en fin de matinée, un groupe d’étudiants a mis le feu à des poubelles et des pneus sur l’avenue Gaston Berger. Ce qui a nécessité l’intervention de la police et des pompiers dans le quartier Villejean. « Nous condamnons fermement cette action de dégradation d’infrastructures publiques et de biens d’autrui, qu’aucune mobilisation sociale ne saurait justifier », a commenté Olivier David, président de l’université. « L’université est un lieu de liberté où le débat d’idées doit primer face à tout type d’actions violentes envers les personnes et les biens. »
En fin d’après-midi, place Sainte-Anne, un collectif d’enseignants-chercheurs-doctorants des universités Rennes 1 et Rennes 2 a organisé un « colloque sauvage » place Sainte-Anne. Tout a été débattu : le droit des femmes, la sociologie, les mathématiques, la réforme des retraites, la précarité. Des manifestations sont à venir dans les prochains jours.