Lors de la rave de Redon, ayant eu lieu dans la nuit du 18 au 19 juin en hommage à Steve Maia Caniço, décédé à Nantes en 2019, un jeune homme âgé de 22 ans a eu la main arrachée par un engin explosif. Il porte aujourd’hui plainte pour « violences volontaires avec armes ou par personnes dépositaires de l’autorité publique, et ayant entraîné une infirmité permanente » ainsi que pour « non-assistance à personne en danger », a annoncé son avocat, Stéphane Vallée.
Depuis, le procureur de la République, Philippe Astruc, a confirmé cette plainte devant la presse. « Les investigations se poursuivent pour identifier les causes de la blessure à la main ainsi que sur l’organisation des secours », ajoute-t-il. « Le jeune homme a pu être entendu le 29 juin lors de l’enquête confiée à la section de recherche de Rennes. Dans ce cadre, il n’avait pas souhaité à ce moment-là déposer de plainte. »
La plainte a été tardive tout simplement parce qu’il lui fallait du temps pour se remobiliser et accepter le contrecoup psychologique », explique l’avocat. « Mon client a besoin aussi de prendre part à cette procédure, de savoir ce qui s’est passé et notamment sur l’impossibilité d’avoir accès aux secours. »
De source proche de l’enquête, le jeune homme aurait voulu relancer un engin de défense de la gendarmerie au moment où celui-ci aurait explosé. Il avait été conduit par une amie dans un centre hospitalier tout proche en raison de l’impossibilité pour les secours de se rendre sur place (selon plusieurs témoignages). Selon notre confrère Ouest-France, le procureur a fait saisir les « enregistrements des appels aux pompiers et fait procéder à l’audition de plusieurs pompiers. » Deux autres enquêtes sont en cours pour en savoir plus sur les violences commises à l’encontre des policiers et sur l’organisation de la rave party. La décision de porter plainte a été prise à la suite de la diffusion de plusieurs témoignages sur la chaine Brut.