« On n’est pas contre Internet », explique un manifestant devant la préfecture d’Ille-et-Vilaine, ce 17 novembre. « On est contre la dématérialisation qui devient la norme pour accéder au service public. Des gens n’ont pas d’ordinateurs, d’autres n’ont pas envie de s’en servir ou tout simplement ne savent pas écrire. Ils veulent des guichets avec des êtres humains. »
Cette manifestation très bruyante et très suivie était organisée par la coordination régionale Bretagne/Pays de Loire/Normandie solidaire des personnes immigrées. « Nous ne cessons pas de dénoncer les conséquences des démarches dématérialisées sur l’accès aux droits des personnes exilées. Toutes les procédures doivent se faire en ligne, de la prise de rendez-vous jusqu’au dépôt de dossier. »
Face à cette maltraitance institutionnelle, face à la complexité des tâches administratives, les services sociaux seraient de plus en plus nombreux à orienter les migrants vers les associations. « Or, ce n’est pas notre rôle de pallier les carences du service public, ni celui d’organismes privés qui se développent pour garantir des prestations payantes. Un accueil physique doit être rétabli au plus vite. Un simple accès à un point numérique sur rendez-vous préalable par téléphone, assisté d’un service civique, n’est pas suffisant pour garantir un véritable service public. »