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vendredi 26 avril 2024
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PONT-PÉAN : LE MARI A ÉTRANGLÉ SA FEMME AVEC UNE RALLONGE ÉLECTRIQUE

Le 22 janvier 2023, à 14 h 40, un homme, âgé de 36 ans, se présente au commissariat de police de Rennes. Il dit avoir trouvé sa femme (47 ans), décédée, à son domicile, à Pont Péan, dans la résidence Sarah-Bernhardt. Pris en charge par les gendarmes, il les conduit à son appartement où les militaires découvrent le corps sans vie de sa compagne.

Immédiatement alerté, le magistrat de permanence se déplace sur les lieux avec le médecin légiste. Il constate des lésions sur la victime. Sans attendre, une enquête criminelle, confiée à la brigade de recherche de Rennes, est ouverte par le parquet. Elle aboutit bien vite à la garde à vue du trentenaire.

Avec une rallonge électrique

Ce lundi, l’autopsie réalisée a permis de déterminer un décès par strangulation mécanique, avec l’aide d’un lien. « Aucune trace traumatique ancienne n’a été en revanche retrouvée sur le corps de la victime », ajoute le magistrat. « Pour les faits de dimanche, l’époux a rapidement admis devant les enquêteurs être à l’origine de la mort de son épouse. il a commis son acte, à la suite d’un étranglement avec une rallonge électrique qui devait effectivement être récupérée dans l’appartement du couple. Il n’explique pas véritablement son geste et évoque une dispute. »

Depuis, on en sait plus sur les relations conjugales. Le ménage s’est rencontré le 24 novembre 2014 et marié le 20 mai 2017. « Lui est maçon en CDI dans l’entreprise de son frère et elle sans emploi. Ils n’ont pas d’enfant », a indiqué le procureur. En 2021, une séparation du couple a lieu en novembre, date à laquelle elle est repartie vivre auprès de sa mère dans le Morbihan puis dans un foyer à Rennes. « L’homme avait pour sa part été hospitalisé en février 2022, lors d’un séjour d’un mois en milieu spécialisé à la suite d’une tentative de suicide. Il devait à ce moment-là faire l’objet d’une procédure pour des violences sans incapacité totale de travail sur un personnel médical. Pour ce dernier méfait, il est convoqué devant le tribunal correctionnel en juillet 2023. »

Encore un féminicide

Peu avant ce terrible drame, la victime s’était rendue le 2 février 2022, à la brigade de La Gacilly (56) pour signaler avoir quitté le domicile conjugal. À cette occasion, la femme ne déposait pas plainte. « Mais elle soulignait être effrayée de mari, violent verbalement sans cependant exercer d’agressions physiques », avait-elle expliqué. « Elle évoquait toutefois un épisode à l’occasion duquel son conjoint lui aurait lancé un téléphone portable et un autre au cours duquel il lui aurait arraché un collier. » La procédure était transmise à la brigade de Bruz compétente qui entendait le mari dans le cadre d’une garde à vue le 22 septembre 2022.

Devant les gendarmes, l’homme niait ces derniers faits. « Il affirmait avoir été agressé par sa femme et il expliquait un acte involontaire pour le collier. »  L’enquête était classée sans suite le jour même pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Une reprise de relations plus fréquentes au sein du couple paraît s’être réalisée depuis le début de l’année 2023. Le meurtrier sera déféré demain au parquet de Rennes en vue de l’ouverture d’une information criminelle pour homicide volontaire par conjoint (la peine encourue est la réclusion à perpétuité). Il devrait être incarcéré. En 2022, cinq femmes ont été tuées par leur mari et père, en Ille-et-Vilaine. Voir notre récent article

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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