Ce matin, les militants anti-OGM du Morbihan ont fait une intrusion, lors d’une session de travail du conseil régional. Après avoir légèrement dégradé une porte et proféré des menaces à l’encontre des élus présents, ils se sont installés dans les locaux jusqu’à l’arrivée de quatre patrouilles de police appelées en renfort par les conseillers régionaux. Délogés, les anti-OGM sont partis sans opposer de résistance. Aucune plainte n’a été déposée. En revanche, elle a suscité de nombreuses réactions chez les politiques. « Molestant une élue, Fanny Chappe, brandissant des pancartes à l’effigie du vice- président du Conseil régional de Bretagne, Olivier Allain avec son visage barré d’un « wanted » et aux cris de « mort ou vif », ils se sont mis en marge de la démocratie et du débat républicain », a fait remarquer Hind Saoud, conseillère régionale En Manche, dans un communiqué envoyé à notre rédaction. « Notre démocratie est en train d’être abimée par ces groupuscules qui sont tellement convaincus d’avoir raison qu’ils refusent désormais les décisions, le débat, le dialogue. C’est une déchéance de rationalité, c’est le refus de ce qui a fait notre société. Et cela même, le jour où le Conseil régional de Bretagne allait adopter, sous l’impulsion de nos collègues Thierry Burlot et André́ Crocq, des mesures en faveur de la biodiversité, de l’économie circulaire et de l’hydrogène vert. La Bretagne est tolérance et cette intolérance manifestée ce matin par quelques imbéciles heureux de manifester ainsi n’est assurément pas bretonne. C’est une triste journée pour la démocratie et l’environnement, en Bretagne. »
Ma réaction aux violences inacceptables dont sont victimes en ce moment les élu.e.s de la @regionbretagne pic.twitter.com/Ikb2wpxExk
— Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) July 10, 2020