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vendredi 26 avril 2024
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ENCAGOULÉ ET ARMÉ : IL EXTORQUAIT DES TÉLÉPHONES EN CENTRE-VILLE 

Tout commence le 5 mars 2024. La police reçoit la plainte d’une victime. « Un individu masqué m’a violemment extorqué mon téléphone dans le centre-ville de Rennes », explique-t-elle. Rapidement, d’autres femmes se manifestent auprès des forces de l’ordre. Grâce aux descriptions fournies par les différents témoins, un homme est interpellé le jour même, en possession d’une arme, d’une cagoule et de quatre portables. 

Lors de leurs dépositions, sept plaignantes dépeignent le même mode opératoire. L’agresseur, armé et masqué, cible de jeunes femmes dans les rues de Rennes. Il s’approche par-derrière et leur demande l’heure. Au moment où la victime sort son téléphone, il exige la suppression du compte iCloud et du code de déverrouillage avant de s’emparer de l’appareil.

Dans une situation particulière, une victime parvient à négocier avec le délinquant, lui offrant 70 euros pour garder son précieux bien.

Ce jeudi 7 mars 2024, le jeune homme de 18 ans est jugé dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Rennes. Arrivé en France en 2021, fuyant selon ses dires la Guinée à cause de menaces de mort liées à des tensions politiques, l’individu fait face à ses actes. Grand (1m90), il présente ses excuses tout en tentant de se justifier. « J’ai été moi-même victime d’une escroquerie lors d’un échange d’iPhone », assure-t-il. « Après cet incident, j’ai raconté ma mésaventure à un ami. Lequel m’a donné une cagoule et une arme pour dépouiller les Rennais à mon tour. »

Devant de tels actes, la représentante du ministère public souligne la « simplicité, mais la gravité des méthodes employées ». Elle requiert  trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis probatoire. « Ces extorsions peuvent entraîner jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle, » rappelle-t-elle. Le tribunal condamne l’accusé à 18 mois de prison, dont 10 avec sursis. La peine sera exécutée sous la forme d’un bracelet électronique. »

Infos + : « J’ai eu très peur, j’en ai pleuré, j’ai cru que j’allais mourir », confie une des victimes aux magistrats.

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