Châteaugiron est aux portes de Rennes. Mais rien à voir avec sa grande rivale, elle est devenue au fil du temps une petite ville accueillante et attachante de plus de 9000 habitants où il fait bon vivre et où de nombreux ex-Rennais ont décidé d’y habiter. Loin des problèmes d’insécurité, de mobilité et d’urbanisme de la capitale bretonne, elle séduit les aficionados de la qualité de vie, de la tranquillité et du patrimoine.
Nichée sur un promontoire rocheux (le Mont Giron), surplombant des petits cours d’eau serpentant dans la campagne (L’Yaigne et le Rimon), Châteaugiron abrite un château du plus bel effet (classé Monuments historiques) et son donjon. Mais pas que…elle cache un centre-ville où les commerces fleurissent à la différence de bien d’autres villes tuées par la concurrence des grands centres commerciaux et des politiques antivoitures. Ici, on trouve des restaurants, des petits commerces à foison et même des boutiques de décoration. Ce qui est pour le moins surprenant dans une agglomération loin de compter des dizaines de milliers d’habitants.
Dans cette ville, les promeneurs sont charmés par la grande rue Madelaine bordée de maisons à pans de bois (la maison du Pot d’étain au n° 28 et la maison du Grand Veneur au n° 20 ). Ils sont séduits par les grandes halles de style néoclassique (médiathèque actuelle) et l’église néogothique monumentale avec ses sculptures de chats. Ici, on n’est pas loin du charme de Dinan ou bien encore de Vitré. Ici, on est à deux pas de la grande métropole rennaise mais déjà dans la ville à la campagne gérée durant quelques années par une certaine Françoise Gatel. Ancienne place protestante, labellisée petite cité de caractère depuis 1978, Châteaugiron est ouverte vers le monde et la culture (Le 3 Cha). A découvrir un dimanche.
Fait marquant : Châteaugiron est dessinée dans une célèbre enluminure d’un manuscrit du XVè siècle conservé à la Bibliothèque Nationale de France ! Cette compilation des chroniques et histoires de Bretagne, a été rédigée par Pierre le Baud, secrétaire d’Anne de Bretagne, pour Jean de Derval, seigneur de Châteaugiron. Le premier plan représente le siège du château pendant la guerre de Cent Ans par Louis d’Anjou et Bertrand du Guesclin, peint sur son cheval blanc et le second plan le château et la rue de la Madeleine avec ses belles maisons à pans de bois.