Lundi 16 janvier 2017, Manuel Valls, candidat de la primaire de la PS, devait se rendre à Rennes pour tenir un meeting politique. Mais en raison de l’absence du président du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian (ou tout simplement par peur de manifestation violente https://www.rennes-infos-autrement.fr/manuel-valls-ne-vient-pas-quelle-image-pour-rennes/), il avait décidé de reporter sa visite et de se rendre plutôt à Lamballe ce mardi 17 janvier 2017. Mal lui en a pris, il a été agressé lors de son déplacement breton.
Après avoir été enfariné à Strasbourg, Manuel Valls a été giflé légèrement au visage par un jeune homme au moment où il donnait quelques poignées de mains à la sortie de la mairie de cette commune des Côtes-d’Armor. Immédiatement, les forces de l’ordre de l’ancien Premier Ministre ont maîtrisé puis plaqué au sol l’agresseur (voir la photo de Johan Moison, journaliste à France Bleu Armorique).
Après cet évènement, Manuel Valls s’est exprimé dans les colonnes du journal Libération. « ll y a ceux qui contestent la démocratie et ceux qui l’incarnent. Moi je vais au contact des Français, je n’ai pas peur, je suis courageux.» Aussitôt, le candidat a reçu le soutien de ses concurrents et du Premier Ministre. «Ça me choque. Cette violence n’a pas sa place dans la République », a réagi le Premier Ministre au Sénat. « La République c’est fait de respect mutuel. La République, c’est fait de tolérance. La République, c’est aussi une forme de fraternité, y compris entre ceux qui peuvent s’opposer politiquement. »
Ici, c’est la Bretagne
Porte-parole de Manuel Valls, Olivier Dussopt s’est indigné auprès de certains journalistes : « C’est évidemment inacceptable et intolérable », a-t-il expliqué. « Ceci étant, Manuel Valls ne veut surtout pas ralentir ou changer sa campagne et, en gros, on ne veut pas y passer la semaine », a-t-il ajouté, estimant qu’il ne s’agissait que d’« un fait de campagne ».
Agé de 18 ans, le jeune homme aurait déclaré aux forces de l’ordre. « Je n’aime pas la manière dont Manuel Valls traite les citoyens. » Il a par ailleurs crié au moment de commettre son méfait. «Ici, c’est la Bretagne». Breton, il était connu pour un rappel à la loi en 2014 pour usage de stupéfiants, selon le parquet de Saint-Brieuc, selon l’Express.
Ceinturé par la garde rapprochée du candidat à la primaire de gauche, le jeune homme a été placé en garde à vue pour «violences sans incapacité de travail sur une personne chargée d’une mission de service public». Impossible en revanche de connaître les idées politiques de l’agresseur : selon certaines sources, il serait proche des mouvements bretonnants. A noter que Nathalie Appéré, maire de Rennes, a assisté au déplacement de Manuel Valls.
Les deux vidéos :
« Ici, c'est la Bretagne. » C'est la revendication géographique de l'agresseur de Manuel Valls. #Quotidien pic.twitter.com/kINMBOkhKP
— Quotidien (@Qofficiel) January 17, 2017
Lamballe. Manuel Valls giflé par Letelegramme
Les réactions sur Twitter :
Il y a ceux qui prennent l’agression avec humour :
https://twitter.com/Mangadoll/status/821433439882711040
Il y a ceux qui soutiennent l’action du militant :
Violence sur mineur c'est parfois classé sans suite mais un gars qui gifle Valls c'est 3 ans de prison?Sur un SDF ça aurai coûté moins chère
— ● Manon (@XConstantinople) January 17, 2017
Il y a ceux qui mettent en valeur la Bretagne :
Ce qui me choque le plus dans l'histoire de la #gifle , c'est que le mec qui a giflé #Valls n'avait même pas de #DrapeauBreton avec lui .. pic.twitter.com/Ephg0Gggoe
— Solange la mésange (@solange56100) January 17, 2017