La nuit de violences urbaines commises jeudi dernier dans les rues de Rennes n’en finit pas de faire couler de l’encre. C’est maintenant au tour de Catherine Glon, ténor (e) du barreau de Rennes et de Bretagne. « Je découvre avec stupéfaction les propos du préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne, au lendemain de la manifestation», écrit-elle sur le réseau professionnel Linkedin. « Je découvre que ma ville aurait des rues « coupe-gorge », que les actes de dégradation et destruction – que certes rien ne peut justifier – ont été commis par des « terroristes ». A cela s’ajoute que ma maire, Nathalie Appéré, ne comprend rien à des questions « techniques » voire même qu’elle n’a qu’à s’engager dans la gendarmerie avant d’être légitime à s’exprimer. Misogynie ordinaire contre une femme en responsabilité… » Catherine Glon était en 41e position sur la liste de Nathalie Appéré, lors des dernières élections municipales. Au second tour, elle fut évincée, après le rassemblement entre la gauche socialiste et les écologistes. « Je ne suis pas choqué par les propos de notre bâtonnière », expliquait un de ses confrères. « Elle est tout à fait en droit de s’exprimer comme elle l’entend. » Mais chez d’autres professionnels, l’engagement de leur «cheffe » n’est pas passé inaperçu. « C’est une lecture un peu politisée », précisait l’un d’eux. De là, ce que l’ordre des avocats se déchire pour une question de désordre…


