Fini le temps où dans les manifs les protestataires et les policiers souriaient béatement devant l’objectif ! Désormais, les rassemblements peuvent être violents, voire très violents. Ce fut encore le cas, ce jeudi, dans les rues de Rennes (voir notre article). «Ce soir-là, un reporter de la rédaction rennaise d’actu.fr (Groupe Publihebdos) a été brutalement bousculé alors qu’il couvrait une manifestation non déclarée contre la loi sur l’immigration », explique Publihebdos (filiale d’Ouest-France) dans un communiqué. « Notre journaliste suivait les manifestants jusqu’au franchissement d’une passerelle près des prairies Saint-Martin à Rennes. Il se retrouve alors entre les manifestants qui couraient et les forces de l’ordre qui arrivaient au pas de charge. Il se met dos à la rambarde pour les laisser passer, brandit sa carte de presse et crie à plusieurs reprises ; “Je suis journaliste”. Cela n’a pas empêché un membre des forces de l’ordre de le “pousser violemment contre la barrière de la passerelle” provoquant des douleurs au coude et dans le bas du dos marqué par un hématome. » Le groupe Publihebdos se préoccupe de « ces excès de violence», plusieurs fois signalés, et qui rendent de plus en plus difficile l’exercice le métier de reporter. Propriété de l’Association pour le Soutien des Principes de la Démocratie Humaniste (ASPDH), il a toujours défendu des « valeurs fortes, essentielles », qui sont à l’opposé de toute forme de recours à la violence. Il réaffirme « son soutien à son journaliste ». Durant le cortège, était présent l’Observatoire rennais des libertés publiques.