L’homme et la femme se rencontrent en décembre 2017, via une application sur le Net. Un an plus tard, en 2018, ils se marient. Mais à partir d’août 2018, la vie sexuelle du couple commence à se dégrader sérieusement. L’époux commence à pratiquer des jeux sexuels durant le sommeil de sa femme et en profite pour prendre des photos et des films ! Tombant par hasard sur des clichés et des vidéos, l’épouse se rend directement à la gendarmerie pour dénoncer ces actes.
Lors d’une prise de sang de la victime, les résultats attestent la présence de « phénobarbital », barbiturique puissant présentant notamment des propriétés hypnotiques et sédatives. Face à ce qui paraît indubitable, l’homme nie mordicus. « C’était pour la détendre ! », affirme-t-il avant d’ajouter : j’ai juste posé mon sexe sur ses lèvres et elle s’est réveillée. C’est la preuve que le médicament n’avait pas tant d’effets… »
A l’audience du tribunal correctionnel de Rennes, ce mardi, l’avocate de la victime Marine Gravis dénonce le comportement de l’époux. « Nous devrions être devant la cour d’assises, car il s’agit bien là d’un viol « , estime-t-elle. « Ce sont des faits graves », a reconnu l’avocat de la défense, Rémi Cassette avant de préciser : « Monsieur était fou amoureux de madame, le psychiatre ne décèle pas de dangerosité chez lui. Sa peine doit être entièrement assortie d’un sursis. »
Le tribunal a condamné l’homme à 30 mois d’emprisonnement dont 15 mois assortis d’un sursis probatoire avec obligation de travail et interdiction de contacter la victime. Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel et condamné à verser 3000 euros en réparation du préjudice subi par la victime. « Vous avez quinze mois au-dessus de votre tête », a indiqué le juge au prévenu. « Vous ne les ferez pas si vous respectez vos obligations et ne commettez pas de nouvelles infractions. »