Au parc des Gayeulles, dans le quartier de Maurepas, des lapins par dizaines batifolent dans la nature, au petit matin ou dès le soir venu. Il suffit de demander aux joggeurs : ils confirmeront l’info. Beaucoup moins connue est la présence d’écureuils au Thabor ; pour les apercevoir, il suffit pourtant de lever la tête.
Il y a quelques années — plus de 20 ans en réalité —, des daims faisaient la joie des petits et des grands dans un espace aujourd’hui réservé aux canards. Plus loin, des chimpanzés régnaient en maître derrière les grillages de l’actuelle volière. On dit même qu’un enfant se serait fait voler ses lunettes par un des singes. Il aurait fallu, ce jour-là, l’intervention d’un garde du parc pour les reprendre à l’animal qui aurait eu l’idée saugrenue de les mettre sur son nez.
Avec sa longue queue en panache, son superbe pelage et ses grands yeux vifs et malicieux, l’écureuil est l’un des hôtes les plus familiers des forêts françaises. Il s’est installé au parc du Thabor, même si les individus recensés ne sont pas très nombreux. En levant les yeux, quand la foule des étudiants a déserté les pelouses, vous pourrez en voir certains sauter de branche en branche. Depuis quelque temps, ils ont même élu domicile dans les arbres du parc où ils cachent des stocks de graines, de noisettes et d’autres denrées.
Au Thabor, les écureuils retrouvent la tranquillité des forêts, sans risquer d’être percutés par les voitures. Ils sont donc parfaitement heureux dans le parc, garde-manger naturel. Les promeneurs en trouveront non loin des cascades, près de l’Enfer et des jeux pour enfants, dans un arbre centenaire. Inutile d’essayer de l’appâter avec des mots doux et des « petits, petits ». La technique, bien trop grossière pour ce petit être intelligent, ne fonctionnera pas… Il filera sans demander son reste.