Un groupe d’une vingtaine d’agents de la Police municipale s’est rassemblé ce midi, devant l’Hôtel de Ville pour porter haut et fort leurs revendications (taser, armes à feu, reconnaissance). À leur demande, ils ont été reçus par un élu, Marc Hervé, accompagné du Directeur des ressources humaines.
« Nous leur avons exprimé l’incompréhension de la Ville de Rennes face à leur démarche », a indiqué Nathalie Appéré, maire de Rennes dans un communiqué. « Il leur a été rappelé qu’il y a un temps pour tout. Un temps démocratique lors du scrutin des 15 et 22 mars prochains et un temps de dialogue social à la mairie de Rennes qui consiste à discuter avec les représentants du personnel. » Face à cette manifestation, Charles Compagnon, candidat de droite, n’a pas hésité à réagir. « La mission de la police municipale est par conséquent plus qu’essentielle et doit être accompagnée sans idéologie. Nous ne pouvons pas accepter de mettre en danger ceux qui nous protègent, abrités derrière un angélisme dépassé. »
Face aux délits « avec armes à feu et/ou en bandes organisées », il veut donner aux policiers municipaux les moyens d’agir efficacement et complémentairement avec la police nationale. « La police municipale joue un rôle de proximité et de prévention indéniable, elle ne peut le faire efficacement sans un armement adapté à des tâches de plus en plus larges 24h/24 et 7jours/7. Nous entendons apporter des réponses concrètes aux requêtes des policiers municipaux dont l’expérience et l’expertise de terrain doivent être reconnues et valent beaucoup mieux que les tabous idéologiques avancés par la candidate socialiste, maire sortante et ses alliés verts. »
Favorable au pistolet à impulsion électronique, Carole Gandon, candidate En Marche, souhaite bien plus de reconnaissance envers la police municipale. « Ils ont été trop souvent humiliés, y compris par leurs élus. Il faut les conforter dans leurs missions et remettre un climat d’exigence dans cette ville. » Si elle est élue, elle souhaite un recrutement massif d’une trentaine d’agents dès le début du mandat. « Nous sommes quasiment moitié moins d’agents que les autres villes », Précise-t-elle ajoutant : « Il faudra territorialiser cette police. Les agents doivent être affectés à un quartier. Ils doivent être identifiés des habitants, des commerçants, des travailleurs sociaux. Si possible, nous essaierons de recruter dans le quartier pour enclencher une logique d’empathie et de respect. »
Présent ce midi avec les policiers municipaux de #Rennes en colère ! Avec @EmericSalmon, pour assurer leur sécurité et celle des Rennais, nous triplerons leurs effectifs pour arriver à la moyenne nationale de 1 policier municipal pour 1000 habitants et nous les armerons ! pic.twitter.com/AbnsBVZ4GN
— Julien Masson (@JulienMasson35) February 11, 2020