Le 29 août 2020, à Saint-Christophe des Bois, une femme dépressive est signalée disparue par son mari auprès de la gendarmerie. Immédiatement recherchée par les gendarmes de Vitré, elle est retrouvée chez un « copain de boissons », à quelques centaines de mètres de chez elle. À l’arrivée des militaires, son hôte fait en revanche preuve d’une certaine irritabilité…. Il insulte les hommes en bleu et les menace de mort. Devant le danger, les gendarmes sortent leurs armes et ordonnent à l’individu brandissant une machette de reculer à trois reprises. Il sera finalement maîtrisé.
L’homme abritait chez lui un vrai arsenal : une faucille, un pistolet, ainsi que des centaines de cartouches dans un coffre à fusils.
A l’audience, le prévenu conteste la version des magistrats. « J’ai dit aux gendarmes de dégager net », explique-t-il. Bob marin vissé sur la tête, il s’emporte et demande à la présidente de cesser de l’énerver. « Sinon, je me tire », prévient-il. « Condamnez-moi ; je n’en ai rien à foutre !» ajoute l’homme d’une soixantaine d’années, en quittant la salle, avant d’être rattrapé par son défenseur.
« Monsieur X est habituellement paisible et très apprécié dans son village », explique son avocat, maitre Samuel Moulin. « Il veut seulement récupérer son pistolet de collection du XVIIIe siècle auquel il tient particulièrement. » Le tribunal condamne le prévenu à la peine de 120 jours-amendes à 5 € et lui interdit de porter une arme pendant 5 ans. Il devra en outre verser 350 € à chaque gendarme. Le procureur avait demandé quatre mois ferme.