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mardi 19 mars 2024
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ENTRE VACANCES, COVID ET URGENCES SATURÉES, L’HÔPITAL TENTE DE SE MOBILISER

Entre le besoin de vacances des soignants, la reprise de la Covid et des urgences saturées, le monde médical et hospitalier tente de se mobiliser. Pour y faire face, le CHU de Rennes a présenté son programme d’activité estivale, lors d’une conférence de presse, ce mercredi ; avant que l’Agence régionale de Santé ne fasse de même ce jeudi devant les journalistes pour l’ensemble des hôpitaux bretons. 

Une période critique

La priorité des priorités reste les urgences. « Une nouvelle période critique est probable dans l’été. Elle devrait se traduire à nouveau par une suspension de l’activité la nuit à Centre Hospitalier de Saint-Grégoire », confirme le CHU dans un communiqué. Pour faire face à la pénurie de médecins urgentistes sur le territoire, des réunions hebdomadaires de coordination sont déjà organisées entre tous les hôpitaux du 35. Elles le seront tout l’été pour ajuster, si besoin, les services d’accueil.

Pour compléter le dispositif, le CHU a mis en place le SAS (voir notre encadré) et compte sur les 45 créations de postes sur les 5 ans passés. Il renforce aussi l’équipe de nuit, les assistants de régulation médicale… Mais pas de quoi rassurer le personnel qui, sous couvert d’anonymat, s’inquiète pour la période estivale. « On n’a pas intérêt à être malade », s’amuse un infirmier. « On noie le poisson par des mesurettes et par l’annonce de décisions déjà prises. » 

Toute la Bretagne touchée

L’Ille-et-Vilaine n’est pas le seul concerné. Devant les difficultés estivales, en Bretagne, chaque territoire a formalisé un plan de « continuité d’activité territorial » pour coordonner et préserver, au maximum, l’offre hospitalière, pendant cet été. « Car d’après les données communiquées par les établissements de la santé de la région, 13 % des lits seront fermés en moyenne cet été. Ce qui s’explique notamment par la prise de congés des soignants particulièrement éprouvés par la crise », indique l’agence régionale de santé. 

Dès à présent, les CHU de Brest et Rennes ainsi que les centres de Quimper et Saint – Brieuc expérimentent la réorientation des patients admis aux urgences vers les docteurs de ville. « Un dispositif est également opérationnel dans les quatre départements bretons permettant de prendre en charge les urgences dentaires les dimanches et jours fériés », ajoute l’ARS de Bretagne.  En complément, les maisons médicales de garde pourront élargir leurs horaires notamment le samedi matin et les centres de soins pourront dispenser également des consultations de médecine générale. En Bretagne, 32 maisons médicales de garde et 21 centres de soins sont concernés par cette mesure. 

La lutte contre la saturation des urgences

Mais face au risque de surcharge hospitalière, l’ARS appelle au bon sens de chacun. « Afin de ne pas saturer les services hospitaliers, explique l’Agence régionale de la Santé de Bretagne, les patients sont invités à contacter en priorité leur médecin traitant (sauf en cas d’urgence vitale). » Pour toutes les situations pressantes, ils pourront toutefois joindre le 15 avant de se déplacer directement dans les hôpitaux. « Ils seront alors orientés vers la meilleure prise en charge. »

Enfin, afin de répondre à l’augmentation d’activité vers les centres 15, les équipes de régulation des SAMU seront renforcées par l’Agence régionale de Santé. Elles seront appuyées sur le terrain par les équipes du SMUR, 24 h/24 et 7 jours/7 , en lien avec les Services départementaux d’incendie et de Secours. Mais pas seulement… les urgences pourront compter sur les transporteurs sanitaires privés, les infirmiers et les médecins en retraite. Bref, on fait appel à toutes les bonnes volontés pour éviter le naufrage. 

Infos + : l’ARS Bretagne travaille au déploiement du service d’accès aux soins (SAS) sur la Bretagne. Ce dispositif tient à répondre aux besoins urgents de tout patient, lorsque son médecin traitant n’est pas disponible. Il est déjà opérationnel en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère. « Entre son ouverture en juillet 2021 et le mois de juin 2022, la régulation médicale opérée par la médecine générale a augmenté de 8 %, ce qui confirme l’intérêt du dispositif », note le CHU. 

Infos ++ : Pour permettre des soins tout l’été, La Bretagne expérimente à l’échelle nationale la prise en charge des « petits maux » par les pharmaciens. Depuis l’automne 2021, 50 pharmacies bretonnes prennent directement en charge 13 symptômes cliniques fréquemment rencontrés (rhinite, douleur pharyngée, douleur lombaire, diarrhée, vulvo-vaginite, céphalée, constipation, conjonctivite, piqûre de tique, plaie simple, brûlure au 1er degré, dyspepsie fonctionnelle). À cela s’ajoutent le recours à la télémédecine sur les territoires ruraux, les infirmiers libéraux (à la demande du centre 15) et les médecins retraités volontaires. 

Infos+++ : « Au 4 juillet, 71 patients étaient hospitalisés pour motif Covid contre 47 patients le 20 juin, soit une augmentation de 51 % en 2 semaines. » Le CHU a encore une fois mobilisé des unités de médecine durant tout l’été pour faire face à la crise sanitaire. Il a de nouveau limité les visites dans un souci de protection des patients et des soignants.

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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