Samedi soir dernier, des catholiques se sont rassemblés devant la cathédrale de Rennes pour exiger le retour du culte. Ils étaient 200 à 300 sous les yeux des journalistes et des forces de l’ordre. Rien de méchant…Mais au moment où des fidèles ont commencé à prier, certains s’en sont offusqués comme la journaliste du journal de télé Quotidien (voir le Tweet ci-dessous). A plusieurs reprises, elle a demandé aux policiers rennais les raisons de leur silence face aux prières sur la voie publique.
Gênantes ces images d’une journaliste de @Qofficiel qui signale une infraction à des policiers. Journaliste ou auxiliaire de police ? https://t.co/yUe86ysjj2
— Stephane Jourdain (@s_jourdain) November 16, 2020
Face à ses interrogations, le policier a botté ironiquement en touche. « Je n’ai rien vu, j’étais au téléphone, » lui a répondu le policier. « Notre but était de sécuriser cette manifestation qui n’était pas interdite », ajoute désormais un autre policier. « Nous avons encadré le rassemblement et exigé que les gestes barrières soient respectés. Pour rappel, on n’est pas n’importe où dans la rue mais sur le parvis de la cathédrale. Nous avons également demandé systématiquement à ce que la circulation routière ne soit pas gênée. Ce qui a été le cas. »
Après la diffusion de ce reportage, de nombreux internautes ont fait part de leur mécontentement à l’égard de la célèbre émission. « Se rendre vers la Police pour dénoncer une prière de catholiques…! je n’aurais pas aimé vous avoir comme voisins en 42 à Paris », explique l’un à la journaliste. Même son de cloche chez un autre. « La délation, c’est moche ! Un journaliste doit-il relater ou aller chercher la Police pour mettre de l’huile sur le feu face à une assemblée qui respecte les gestes barrières. » D’autres ont plus ou moins soutenu l’intervention de la journaliste. « Ils peuvent bien se passer de 3 à 4 semaines de messe, non ! C’est pas la fin du monde. C’est insupportable que chaque minorité/corporation essaye d’assouplir la règle générale. Cette situation n’est plaisante pour personne. » Comme quoi, être journaliste peut parfois être un chemin de croix !
Des manifestations de croyants, organisées en plein confinement : qu’est-ce qui est légal, qu’est-ce qui ne l’est pas ? À quel moment on franchit la limite du rassemblement cultuel qui lui est interdit sur la voie publique ? ????
— Quotidien (@Qofficiel) November 16, 2020
@sophiedupontdel #Quotidien ⬇️ pic.twitter.com/iiwOW7yY2K