Le 8 septembre 2016, le joggeur, grand sportif, quitte son domicile situé à Hillion (22) pour s’entraîner à la course à pied avec son chien. Quelques instants plus tard, Jean-René Auffray est retrouvé sans vie en bordure de la rivière du Gouessant, la tête dans la vase et les algues vertes. Quelques semaines plus après, le procureur de la République demande une autopsie de la victime. Toutefois, il classe l’affaire sans suite. Motif invoqué, le rapport n’a pas permis d’identifier les causes de la mort. Mais la famille ne l’entend pas de cette oreille. Elle cherche la responsabilité de l’agglomération de Saint-Brieuc, de la commune de Hillion et du préfet pour leur carence contre la prolifération des marées vertes. Le tribunal administratif de Rennes a refusé de faire droit à sa requête dans un jugement rendu le 25 novembre. « Il ne résulte pas de l’instruction que le décès de M. Auffray aurait pour cause déterminante l’inhalation par celui-ci d’hydrogène sulfuré présent sur la vasière. Mais surtout il ne prouve pas que les émissions d’hydrogène sulfuré qui ont pu être mesurées dans ce secteur proviendraient de la décomposition d’algues vertes accumulées sur place ou à proximité de la vasière. »