En France, le centre hospitalier universitaire de Rennes (CHU) est classé parmi les 10 premiers établissements publics de santé tant dans l’activité que dans la qualité des soins. En 2016, il offrait une capacité de 1.802 lits et places pour une prise en charge de 128.425 patients en hospitalisations et 512 892 patients en consultations (médecine, chirurgie et gynécologie/obstétrique). Hôpital de proximité et à vocation régionale et extrarégionale, employant 8.400 professionnels, il sera reconstruit d’ici 2023 !
Pour améliorer le parcours de santé des patients, le projet prévoit trois grands secteurs hospitaliers (ambulatoire, plateau technique et hospitalisation) cohérents, fonctionnels, numérisés et évolutifs. Il se voudra respectueux du développement durable en réutilisant du mieux possible une partie des bâtiments existants (52 % de constructions neuves et 48 % de réhabilitation).
Une cité de la Santé
Dans cette nouvelle cité de la santé, le plateau technique chirurgical sera le coeur et le noeud gordien du CHU ! Il regroupera les blocs chirurgicaux (adultes et enfants aujourd’hui sur 10 sites) et des salles de radiologie connectées aux Urgences. « Il intégrera également un centre de chirurgie ambulatoire (de jour) extensible jusqu’à 60 places », ajoute le centre hospitalier universitaire.
Seconde composante essentielle du nouveau CHU, le pôle « femme-mère-enfant » permettra de rapatrier les activités actuellement réalisées à l’hôpital Sud (site de type Fontenoy datant des années 1970). « Cette construction permettra d’améliorer les conditions de travail des professionnels. Elle mettra fin aux contraintes imposées par l’éloignement des 2 sites principaux du CHU qui génère 340 000 km par an de transports inter-sites », explique le centre hospitalier de Rennes.
Pour améliorer le parcours de santé des patients
Le pôle femme-mère–enfant réunira les activités de pédiatrie, de gynécologie et d’obstétrique, les soins critiques de pédiatrie et de néonatalogie, la procréation médicalement assistée (PMA), le bloc obstétrical. Les urgences pédiatriques, obstétricales et gynécologiques seront aussi implantées dans ce bâtiment à proximité des urgences adultes.
En complément, la reconstruction permettra le rapatriement des activités de soins adultes encore situées à l’hôpital Sud (médecine interne, rhumatologie, endocrinologie-diabétologie) et la restructuration du bâtiment de l’actuel centre cardio-pneumologique. Elle modernisera les capacités d’hospitalisation (deux bâtiments évolutifs), proposera un second plateau ambulatoire et la démolition de l’immeuble de grande hauteur des années 1960.
Les sites de l’Hôtel Dieu et de la Tauvrais dédiés à la prise en charge des personnes âgées n’auront pas vocation à être regroupés sur Pontchaillou. Le Centre de soins dentaires du CHU, aujourd’hui situé Place Pasteur à Rennes, rejoindra en revanche le site de Pontchaillou dès 2018 dans un bâtiment dédié.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Institut régional de cancérologie. Un projet d’Institut régional de cancérologie sera lancé sous l’égide de l’Agence Régionale de Santé de Bretagne. Il reste à élaborer avec le centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis. Un institut de biologie est également prévu en lieu et place du grand bâtiment !
Un campus universitaire. Le CHU de Rennes veut maintenir sur le site des partenaires stratégiques de l’établissement : l’Université Rennes 1 (facultés de médecine, d’odontologie, de pharmacie), le centre de lutte contre le cancer (centre Eugène Marquis), l’Etablissement français du Sang, les équipes de recherche CNRS et l’INSERM, l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP)…Au-delà de l’existant, il veut développer des partenariats et en construire de nouveaux avec le centre Eugène Marquis, créer des espaces de recherche et d’enseignement, garantir la sécurité des essais cliniques et laisser des réserves foncières pour l’implantation de partenaires industriels…