À l’occasion de son ouverture imminente, une visite exclusive du nouveau Centre Chirurgical et Interventionnel (CCI) a été organisée ce lundi 10 mars. Édifié au cœur du CHU de Rennes, ce bâtiment tant attendu est désormais prêt à accueillir ses premiers patients. Dans le hall d’entrée, tout est dorénavant orchestré au millimètre près. Un premier espace est dédié à la chirurgie ambulatoire (traitement à la journée), un second aux opérations programmées (séjour plus long) et un troisième à l’endoscopie. « Chaque parcours a été pensé avec le personnel et les bénéficiaires de soins », assure Valérie Perron, cadre supérieure de santé et porteuse du projet.
Le patient ne repasse jamais au même endroit », souligne Valérie Perron.
Dans ce bâtiment lumineux et largement conçu en bois, même la couleur a été étudiée pour apaiser douleurs, angoisses et souffrances. Mais derrière ce qui pourrait sembler anecdotique, le directeur du projet Nouveau CHU, Vivien Normand, a voulu un établissement fonctionnel et à échelle humaine. « Nous avons beaucoup travaillé les lieux d’attente et d’accueil pour assurer une gestion cohérente du flux des patients », explique-t-il. « Le principe de la marche en avant a été appliqué », ajoute Valérie Perron. « Le patient ne repassera jamais au même endroit au cours de son traitement médical. »

Pour une opération d’un jour comme pour un séjour plus long, plusieurs étapes sont toujours incontournables : passage au bureau d’admission, consultation avec l’infirmière et halte dans l’espace vestiaire. Non sans oublier l’attente dans la salle préopératoire, où, nous assure-t-on, les fauteuils sont particulièrement confortables. « Tout semble fait pour apaiser les peurs », note une journaliste. Mais une fois revêtue la tenue de rigueur pour entrer dans l’une des 55 salles d’opération réparties sur 9 modules, l’atmosphère devient toutefois plus sérieuse. « Nous avons créé un véritable espace dédié aux anesthésies », explique Caroline Declas, directrice adjointe en charge des plateaux techniques et interventionnels. « Cette séparation nous permet d’optimiser le temps et de réaliser au moins une intervention supplémentaire par jour. »
Dans les « modules » opératoires, rien n’est laissé, non plus, au hasard. Les chirurgiens disposent d’une salle pour débriefer leurs interventions et de pièces équipées pour la dictée vocale des comptes rendus. Tandis que dans les blocs, la lumière du jour baigne, de sa belle clarté, les appareils de pointe et des caméras capables d’assister les praticiens. À Pontchaillou, le Centre chirurgical et interventionnel n’attend désormais plus que ses patients et leurs soignants. « Nous arrivons à la fin d’une longue aventure et au début d’une autre », indique un cadre du projet. Pour rappel, la construction de ce Centre Chirurgical et Interventionnel représente un investissement de 224 millions d’euros, s’inscrivant dans une première phase de travaux du CHU estimée à 504 millions d’euros.