« En raison de la poursuite de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites, l’Université Rennes 2, comme d’autres universités, a connu aujourd’hui des perturbations », explique Olivier David, président de la faculté. « Dans notre établissement, des incidents ont été constatés cette après-midi dans le déroulement des examens et des perturbations sont annoncées pour demain, ce mardi 7 janvier ».
En concertation avec les directeurs d’UFR (Unité de formation et de recherches), le président a décidé de suspendre l’ensemble des épreuves sur table (examens terminaux et contrôles continus), pour les campus Villejean et La Harpe, à compter de demain et pour le reste de la semaine. « Les épreuves qui ont pu se tenir aujourd’hui dans de bonnes conditions seront conservées ; celles ayant été perturbées feront l’objet d’un traitement au cas par cas. (…) Nous apporterons dès que possible des informations complémentaires pour le reste des activités prévues cette semaine (cours, remise de dossiers, démarches administratives…). »
Ces décisions de la présidence font suite au blocage de l’université voté par l’Assemblée Générale Rennes 2 dès demain. « Notre action est le seul moyen efficient de permettre à toutes et tous de participer au mouvement sans être pénalisés, que ce soit en période d’examen ou de cours », ajoutent les étudiants du comité de mobilisation. En revanche, ceux-ci veulent aller plus loin. « Les examens perturbés ce jour à l’appel de l’Assemblée Générale, et plus généralement tous ceux de cette semaine, doivent être complètement annulés afin de ne pas provoquer d’inégalité entre les étudiants qui les passaient. » La mobilisation dans les universités s’étend partout au niveau national. Des examens ont été annulés à Nanterre, Paris 8, Paris 4…Mais ces blocages ne plaisent pas à tous les étudiants. « Une cinquantaine de personnes qui en pénalisent au moins 10 fois plus, elle est où la démocratie ? », commentait l’un d’eux sur les réseaux sociaux.