Dans un coin du parc du Thabor, loin des regards des touristes, je retrouvais, enfant, ma grotte lovée au milieu de lierres et de plantes grimpantes. Elle était artificielle, mais à l’époque, je n’en savais rien et je m’en moquais éperdument. Elle était mon refuge. Ma part de rêve. J’y sautais par-dessus les rigoles de pierre, j’y escaladais les rochers et j’y espérais le vol d’une chauve-souris qui ne venait jamais. J’étais l’enfant d’un siècle passé. J’étais un gamin qui s’amusait d’un rien. Mes parents affolés criaient: « attention : cela glisse… » Mais je n’en avais cure. Bien souvent même, j’échappais à leur vigilance pour grimper le long d’un petit escalier de pierre vers une terrasse où plus tard certains embrassaient leurs premiers amours. Mais c’est une autre histoire…
En revenant sur mes pas, je jetais un regard sur les animaux sculptés dans la pierre juste devant la grotte : une grenouille, un sanglier, un chien. C’était mon bestiaire à ciel ouvert. Un zoo de granit où les animaux crevaient d’envie de me rejoindre. Depuis, la végétation a repris ses droits et cache aux enfants d’aujourd’hui mes petits bonheurs passés. Depuis, la grotte a fermé ses portes au public pour des raisons de sécurité. Elle enferme mes réminiscences et mes rêves de spéléologie. Parfois, je passe devant et je me plais à rêver d’une prochaine ouverture de la grotte.
Mais ce ne sera pas fait d’ici à 2021… »Les réfections des serres du Thabor, de la grotte et de la statuaire ne sont pas encore programmées mais feront l’objet d’étude dans les prochaines années », explique la municipalité rennaise. D’ici à 2021, la municipalité rennaise envisage la réfection du jardin botanique (2018-2019), l’aménagement du théâtre de verdure (2018-2019) et la rénovation de la grille de l’entrée de Saint-Melanie (2020).