Le rapport émis par la Chambre régionale des Comptes en juillet dernier relatif au financement et au mode de gestion du Centre de Production des Paroles Contemporaines (CPPC), opérateur du Festival Mythos, du MeM et du théâtre de l’Aire Libre, n’en finit pas de faire des vagues. Lors du dernier conseil municipal, Loïc Le Brun (Centre-Droit et Droite) avait demandé la mise en place d’une mission d’évaluation et d’information sur les pratiques de Maël Le Goff et de son équipes. Mais la maire de Rennes, Nathalie Appéré, avait refusé, provoquant son départ et celui de Charles Compagnon, porte-parole de l’opposition. En revanche, En Marche n’avait pas souhaité intervenir. « Nous n’avons pas pour habitude de hurler avec les loups », déclare ce soir Carole Gandon. « Nous reconnaissions aux dirigeants du CPPC le droit à l’erreur. » Or, aujourd’hui, elle estime la défense de la majorité socialiste « scandaleusement légère et désinvolte ». « Nous sommes atterrés par l’amateurisme de la réponse de l’adjoint à la Culture qui a reconnu ne pas connaître le fonctionnement de la structure et ne pas être en capacité de contrôler l’utilisation des fonds publics », indique Carole Gandon. « Si nous ne partageons pas le geste de nos collègues de quitter la salle du Conseil – la politique de la chaise vide n’est jamais une solution – nous nous joignons néanmoins à leur demande de création d’une mission d’information et d’évaluation, pour faire la lumière sur ce dossier et apporter aux Rennaises et aux Rennais la transparence qu’ils sont en droit d’attendre s’agissant de la gestion de l’argent public. » L’étau se resserre désormais sur l’équipe municipale.