Le parcours de la manifestation en faveur des exilés sous tente du parc des Gayeulles était encadré par les policiers et les gendarmes. Mais en marge du cortège, vers 17 h, quatre vingts personnes ont réussi à s’infiltrer sans effraction dans les locaux d’une école désaffectée (Faux-Pont), située dans une impasse en face du Théâtre national de Bretagne. Ils souhaitaient mettre à l’abri des sans-papiers.
Immédiatement, les forces de l’ordre (gendarmes et policiers) ont été réquisitionnées par le préfet à la demande de la mairie pour évacuer dans le calme les lieux. A 20 heures, leur opération était terminée. Mais cette occupation temporaire a suscité la réaction de la ville. « Le bâtiment actuellement investi, qui accueillait auparavant l’école maternelle Faux-Pont, n’est pas adapté à de l’hébergement et a été affecté à des associations », explique la ville. La ville de Rennes, dont la responsabilité pénale est engagée en cas d’occupation sans droit ni titre, a demandé l’évacuation des lieux. »
Dans son communiqué, la Ville de Rennes a tenu à montrer son engagement en faveur des exilés. « Nous sommes fortement mobilisés, depuis de nombreuses années, pour pallier l’insuffisance de places et la saturation du dispositif national de mise à l’abri. À ce titre, la ville héberge directement 950 personnes, chaque soir, alors même que la mise à l’abri des personnes sans hébergement relève de la responsabilité exclusive de l’État. Elle n’est plus aujourd’hui en capacité, logistique et financière, de proposer des places supplémentaires. »
Depuis le début de l’été, les services municipaux expliquent « faciliter les conditions de vie » sur le campement des Gayeulles, « La ville de Rennes est en lien constant avec la Préfecture pour que des solutions d’hébergement soient proposées par l’État afin de mettre fin au campement. Elle demande à l’État de mettre à l’abri les personnes sans hébergement, et rappelle sa disponibilité pour y apporter son concours dans le respect du droit, sous l’autorité de la Préfecture et avec sa prise en charge financière. » Chaque soir, en Ille-et-Vilaine, l’État prend en charge financement l’accueil de 1 450 personnes dans des hébergements d’urgence. Organisée par le collectif Inter-Orga 35, la manifestation a été rejointe par le défilé de la Pride (600 manifestants). Elle demandait des logements pour tous. 68 personnes sont toujours sous tentes au campement des Gayeulles. Pour en savoir plus sur les revendications des collectifs de soutien.
[…] des associations tentaient d’installer les familles des migrants du campement des Gayeulles dans l’ex-école Faux-Pont, dans le quartier Saint-Hélier. Mais la préfecture d’Ille-et-Vilaine évacuait tout ce petit monde avec l’aide de la […]
[…] “Déjà 14 manifs, sans vaccins, sans masques, sans distanciation et sans cluster!”, est écrit sans équivoque sur une pancarte d’un manifestant. Ce samedi 16 novembre 2021, ils étaient encore des centaines à défiler dans les rues de Rennes contre le pass sanitaire. Ils sont passés par la place des Lices, l’esplanade du général de Gaulle, la Visitation…où ils ont brandi de nombreux écriteaux contre la décision gouvernementale. Il n’y pas eu de débordement. Au même moment se déroulait dans les rues de Rennes une manifestation en faveur des exilés du campement des Gayeulles. […]