Au petit matin du 4 janvier 2019, les lapins jaunes (émanation du mouvement des gilets jaunes) ont bloqué durant une heure trente l’entrée du journal Ouest-France, à Chantepie, à Nantes et Angers. Ils étaient une trentaine dans la capitale bretonne, tout autant dans les autres villes. « Nous sommes partis vers 1 h 30 des locaux rennais, après avoir discuté avec un représentant du journal », explique Gaëtan, l’un de leurs leaders.
Après une heure trente devant les locaux du journal, les manifestants ont été délogés par les forces de l’ordre sous la direction d’un commissaire divisionnaire. « Pacifistes endurcis à 100 %, nous étions assis par terre », explique le gilet jaune. « Une quarantaine d’hommes en tenue nous a priés de déguerpir ! Un par un, ils nous ont pris sous les bras et nous ont posés sous les trottoirs un peu plus loin. »
Les lapins jaunes revendiquent le droit de donner leur opinion dans notre quotidien local. « Contre le droit d’expression, le « foutage de gueule », cela va cinq minutes ! A un moment donné si le quotidien reprenait ce que nous disons – nos vraies paroles – nous ne serions peut-être pas là. Cela changerait la donne ! Ouest-France, c’est comme BFM TV, ils ne nous donnent pas la parole. On ne comprend pas ce qu’ils racontent… Ils ne passent pas nos communiqués ! Nous avons essayé de faire des démentis. Ils n’ont jamais voulu les passer… »
Les lapins jaunes prévoient de manifester devant notre quotidien très prochainement. « Nous allons revenir », promet Gaëtan. « Ouest-France est un endroit stratégique. La prochaine fois, nous viendrons à 200. Les gens commencent à en avoir marre de la désinformation. » Une distribution de tracts est prévue par des petits groupes ce samedi devant la mairie de Rennes. Une manifestation régionale est aussi envisagée à Quimper dans le Finistère. Pour en savoir plus sur les lapins jaunes, c’est ici. Ouest-France avait donné récemment la parole au représentant des Lapins Jaunes.