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vendredi 26 avril 2024
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LE TABLEAU DE L’INCENDIE DE 1720

Un magnifique tableau est accroché à l’intérieur de la Basilique Notre-Dame des Miracles, dans le centre-ville. Il représente l’incendie de 1720. L’occasion de revenir sur ce terrible drame que vécut Rennes ! D’après la légende, le 23 décembre 1720 – 1722 selon certaines sources -,  un menuisier ivre et irascible, Henri Boutrouel, aurait renversé une chandelle dans son atelier au cours d’une dispute conjugale rue Tristin (actuelle rue de l’Horloge). « Ce qui enflamma les copeaux de bois au sol et la réserve de suif de l’atelier de bougie de sa femme », écrit Flavien Migniau, dans Rennes Populaire aux éditions Goater.

Attisé par le vent, favoris épar l’étroitesse des rues et renforcé par les greniers pleins, le brasier durera six jours, et ce malgré la démolition de maisons pour former un « glacis » protecteur. Le 29 décembre, il sera finalement stoppé maîtrisé par l’intervention divine de la pluie. Huit hectares, soit 40 % de la ville, sont détruits. Dans 32 rues, environ 950 bâtiments ont brûlé, laissant environ 8000 personnes à la rue. Heureusement, les morts ne sont que quelques dizaines – il n’y a jamais eu de bilan officiel – la population ayant eu le temps d’évacuer les maisons.

Après le sinistre, les plus riches se réfugient dans leur domaine à la campagne. Les moins fortunés construisent des baraques provisoires le long des remparts ou sur des terrains municipaux ou privés. « La rue de la Visitation conserve encore aujourd’hui quelques exemples de ces petites maisons, notamment aux numéros 18 et 20 », précise Flavien Migniau, auteur du livre Rennes Populaire.

Sur les deux rives de la Vilaine, des bâtiments préservés sont immédiatement réquisitionnés pour accueillir les populations, comme le palais du parlement et les différents couvents. Durant l’incendie, des bâtiments publics ne sont pas épargnés par les flammes comme les halles de la Cohue, le présidial et le beffroi, mais aussi les églises Saint-Sauveur et Saint-James, l’hôtel d’Argentré ainsi que l’hôtel des monnaies. 1720 signera toutefois le renouveau de la ville : les opérations de reconstruction commencèrent rapidement les années suivantes, donnant vie au Renne moderne. Basilique Saint-Sauveur, 1 rue Saint-Sauveur, 35000 Rennes. Horaires d’ouverture Tous les jours de 7 h à 19 h

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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