« En échange d’une aide de 7 milliards d’euros, Air France devra remplir plusieurs obligations », a assuré ce mercredi Bruno Le Maire, le ministre de l’économie. « Notre soutien n’est pas un chèque en blanc. La compagnie nationale devra faire des efforts. Elle devra être plus rentable, plus compétitive et plus respectueuse de l’environnement. D’ici la fin 2024, elle devra faire baisser de 50% « son volume d’émissions de CO2 sur ses vols métropolitains. »
« Dès lors qu’il y a une alternative ferroviaire avec une durée de moins de 2h30, les vols intérieurs devront être drastiquement réduits et limités simplement aux transferts vers un hub. L’avion ne doit plus être un moyen de faire en 1h00 ou 1h15 des transports qui pourraient se faire à moindre coût de CO2 par train en 2h00 ou 2h30. Ce doit être la règle et nous la ferons respecter », a encore prévenu le locataire de Bercy.
Une telle contrainte imposerait Air France à ne plus vendre de billets entre Paris (Roissy ou Orly) et Rennes, Nantes, Bordeaux et Lyon. Mais quelle conséquence réelle pour l’aéroport de Rennes, actuellement fermé pour travaux ? « Le ministre de l’économie parle uniquement des trajets hors hub principalement », répond-on à l’aéroport. « Notre vol Rennes-Charles de Gaulle est en revanche construit pour faire des correspondances. Les premières lignes qui risquent d’être touchées sont les lignes en direction d’Orly pour du « point à point » avec Paris. Mais à ce jour, nous n’avons pas les nouveaux programmes d’Air France au départ de Rennes. »
Qu’est-ce qu’un hub ? Un hub ou plate-forme de correspondance aéroportuaire est l’aéroport choisi par une compagnie aérienne pour y faire transiter une partie notable de ses vols et y assurer des correspondances rapides et garanties.