C’était le 10 juin dernier. Comme tous les jours, ou presque, Denis (prénom d’emprunt) part travailler à Nantes. Comme tous les matins, il prend un bus à 5 h 40 venant de Paris via Le Mans. Installé confortablement, il s’endort serein au milieu d’une trentaine de passagers. «Un peu de toutes les nationalités, » précise-t-il.
Le bus prend la direction de Nantes. Mais à mi-chemin, il est réveillé en sursaut. « Nous avons entendu un grand bruit, » se souvient-il. « Notre chauffeur avait heurté la rambarde de sécurité centrale ! » Heureusement, il réussit à redresser son véhicule en criant « m…, j’ai touché ! »
Un brin choqué, Denis s’assoupit toutefois à nouveau. Mais dix minutes plus tard, le scénario cauchemardesque se renouvelle. « Tout le monde a eu peur, » précise le passager. « Pour éviter un nouvel endormissement, un de mes voisins a décidé de tenir compagnie au conducteur jusqu’à l’arrivée à destination. »
A l’issue du voyage, Denis a écrit à la compagnie des bus. « J’ai réussi à décrocher des excuses par un mail truffé de fautes. Mais visiblement, notre chauffeur avait travaillé quatre jours à suivre…pour remplacer un de ses collègues absents. Il était visiblement à bout de souffle ! »