En période de Covid-19, les étudiants se sentent bien seuls. Pour retrouver un brin de convivialité et dénoncer leurs conditions de vie, ce mardi 26 janvier 2021, ils se sont retrouvés à l’appel de plusieurs syndicats (Union Pirate, Solidaires 35, Armée de Dumbledore) dans les rues de Rennes, place de la République, devant l’inspection académique et le Rectorat.
Pas loin de 1500 étudiants, accompagnés d’enseignants, ont battu le pavé pour dénoncer leur précarité, leur solitude, le manque d’informations et de moyens financiers. Ils étaient dans la rue pour demander des aides, le repas à un euro tout au long de l’année, des cours en présentiel, des petits boulots, des exonérations de loyers…
Face à la détresse psychologique, face à la détresse financière et face à l’isolement, les étudiants contestent, critiquent et s’opposent pour vivre si possible dans les meilleures conditions leurs vies estudiantines. « Je les comprends », affirmait un passant. « A mon époque, on discutait dans les BU, on s’amourachait et on festoyait. Aujourd’hui, ils n’ont plus le droit à rien. Ils ont juste le droit de travailler seuls dans leur chambre. »
Ce lundi dernier, une assemblée générale à Rennes 2 s’est tenue contre la précarité et l’isolement. « Il nous paraît vital de se réunir dans ce contexte très difficile pour la jeunesse, entre crise sanitaire et lois liberticides », ont affirmé leurs représentants. « Pour le moment, la réponse gouvernementale aux problèmes et revendications des étudiants est inexistante et nos revendications ne seront pas entendues tant qu’elles seront exprimées isolément. Nous croyons qu’il n’y a que les actions collectives qui pourront régler les situations individuelles difficiles auxquelles nous sommes tous confrontés. »