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mercredi 24 avril 2024
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CORONAVIRUS : LES DÉBITANTS DE BOISSONS PRENNENT LEUR MAL EN PATIENCE

La nouvelle est tombée en plein service samedi dernier : tous les bars et restaurants sont fermés jusqu’à nouvel ordre en raison de la propagation du virus. Après la sidération, les gérants des débits de boissons commencent à faire face. Ils veulent faire preuve de grande responsabilité à l’égard de leurs salariés et des décisions gouvernementales. 

« Nous avons fermé tous nos restaurants jusqu’au 15 avril », confie Bertrand Saint-Yves, propriétaire de plusieurs établissements rennais dans le centre ville et la périphérie. « Tous mes salariés sont restés à la maison. Leur santé prime avant tout. Je ne veux pas que mes gars prennent des risques. Tout le monde doit être à l’isolement », ajoute-t-il.

                       Leur santé avant tout !

Face à cette crise, Bertrand Saint-Yves en appelle à la responsabilité de l’État et des Banques. « Il faut reporter au moins le paiement de tous nos emprunts, et si possible annuler certaines cotisations. Sinon, nous courons droit à la catastrophe. » Indépendant totalement, il pense à ses confrères. « Beaucoup qui viennent de se lancer vont être dans une situation dramatique, Je pense à tous ceux-là. »

Comme son collègue, Éric Billon (propriétaire du Penny Lane et du Tiffany) a cherché à rassurer ses salariés. « On a plutôt réagi de manière pragmatique. Des décisions ont été prises avec le staff. Nous avons créé des groupes de discussions avec le personnel pour les informer sur leur période de chômage. Il y aura en tout cas un gros travail de gestion en vue (URSSAF, banque, impôts…) et quelques petits travaux, nettoyage et peinture dans nos établissements. »

Comme ses collègues, Éric Billon va prendre son mal en patience. « Je vais jardiner en attendant la réouverture qu’il faudra anticiper selon les décisions prises par notre cher gouvernement. Dans tous les cas, il faudra s’attendre à des grandes soirées rennaises ensuite. Les gens vont vouloir sortir. » Beaucoup d’établissements ont continué toutefois la vente à emporter jusqu’à mardi comme La Piste. D’autres ont joué la carte de l’anti-gaspillage comme le restaurant Oh My Biche en proposant à des prix cassés leurs plats (5 euros) et leurs boissons à deux euros, leurs desserts (deux euros). Mais depuis, tout le monde a fermé boutique. 

Gérant du Cortina, Thierry Legris tente de relativiser. « Nous ne sommes pas les seuls », explique-t-il. « Dès la décision du Premier ministre, j’ai placé au chômage technique mes salariés. J’ai de la trésorerie pour tenir quelques temps. Mais l’essentiel est ailleurs. Les Rennais doivent impérativement suivre les consignes. Il en va de la santé de tous. » Mais la santé de certains établissements est déjà dans le rouge. Le Mondo Bizzaro a déjà lancé une cagnotte en ligne : https://www.leetchi.com/c/mondobizarro

La phrase du jour : « Les livraisons de cafés vers nos clients entreprises sont assurées. En ce qui concerne le moral, nous continuons à boire du café… » Sébastien, gérant du Bourbon d’Arsel.

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

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