Dans un contexte économique contraint, la municipalité de Rennes a entrepris une modernisation et une simplification des critères d’octroi des aides financières aux acteurs sportifs locaux. Elle maintient aujourd’hui les subventions de fonctionnement destinées aux associations sportives scolaires, collégiales et universitaires. En revanche, la ville a opté pour le non-renouvellement de la Caisse d’entraide. « Cette assistance avait pour but de soutenir à titre exceptionnel la participation des équipes ou des athlètes individuels aux compétitions nationales finales », a expliqué l’agglomération dans une communication datée du 22 avril.
Dans l’opposition, cette décision soulève des réserves. Elle est perçue comme un recul de l’engagement de la métropole envers la jeunesse sportive, particulièrement préoccupante en cette année olympique. « Cela nuit à la performance sportive et à l’émergence de nouveaux talents. La ville de Rennes ferait mieux de laisser son idéologie militante au vestiaire. De nombreux athlètes de haut niveau, notamment parmi ceux qui représentent notre pays aux Jeux olympiques cette année, ont débuté leur parcours au sein de ces associations de proximité. »
Carole Gandon, porte-parole de Révéler Rennes, a déploré cette coupe budgétaire. « Elle prive les jeunes de l’opportunité de s’initier et de s’engager dans le sport, ainsi que de concourir à l’échelle nationale. La position de Nathalie Appéré est, au mieux, incohérente, au pire hypocrite. Un jour, elle exprime son engagement envers le sport des jeunes et aspire à dynamiser la ville autour des JO, le lendemain, elle tourne le dos aux associations qui favorisent l’émergence de nouveau talent. Quel gâchis! », indique Carole Gandon.
Infos + : à défaut de subventions, la ville de Rennes invite les acteurs sportifs à se rapprocher de l’État ou de la collectivité dont dépend l’établissement scolaire (assemblée départementale pour les collèges et conseil régional pour les lycées).