La traditionnelle braderie du Sacré-Cœur n’a pas connu le succès escompté par les nombreux bradeurs et chineurs, le temps à moitié pluvieux n’ayant pas ramené la foule habituelle. Certains avaient même abandonné sans même attendre l’arrivée de la pluie. « J’ai payé 12 euros ma place mais j’ai préféré ne pas venir car la pluie était annoncée, et j’ai des robes que je ne pouvais pas mouiller », indique Gwenola.
Toutefois, de nombreux Rennais ont bravé la météo grisâtre en participant à cet événement populaire. Dans ce quartier du Sacré-Cœur, désormais tendance, les riverains avaient sorti leurs vêtements, jouets, bibelots, disques vinyles et livres pour essayer, sinon de se faire un peu de monnaie, du moins de se débarrasser d’affaires encombrantes. « Je suis une habituée. C’est vrai qu’il n’y a pas foule, mais c’est déjà pas mal de vendre quelques babioles », confie Annabelle, descendue du quartier de Bréquigny pour se débarrasser de vêtements et de livres.
« D’année en année, il y a de moins en moins de monde, et le chiffre d’affaires baisse en conséquence », affirme Jean-Claude, un habitant du quartier. Tout à l’inverse, certains étaient ravis, plus particulièrement les enfants. Julien, 8 ans, a vendu quelques dinosaures à 50 centimes pièce. La mine enjouée, il a ramassé une petite cagnotte de quelques euros qui lui permettront de racheter de futurs jouets. D’autres garçons ont même certainement battu des records, comme Hyppolyte et Grégoire qui ont vendu jusqu’à 120 euros de cartes Pokémon !
Finalement, même si beaucoup avaient plié leur stand au beau milieu de l’après-midi, par dépit, pour éviter les averses, la braderie a tout de même réuni son monde, animée qu’elle était par une fanfare, les barbes à papa de Chichi, les galettes saucisses (un peu cher quand même !), l’ambiance des terrasses des cafés du coin, et par le déambulement des familles et des badauds à la recherche de l’objet miracle ou d’une causerie avec des amis.