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jeudi 7 novembre 2024
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ZAC HAUT-SANCÉ : 1000 SIGNATURES POUR UN GRAND DÉBAT SUR LA DENSIFICATION URBAINE

Un collectif d’habitants de la ZAC Haut-Sancé proteste contre le nombre de logements prévus dans leur quartier (500) et la construction de tours. Leurs représentants l’ont redit lors d’un dernier conseil municipal de Rennes, après l’avoir déjà dit le 4 février 2019 devant les élus rennais.

                           Besoin de logements contre qualité de vie !

« Face nos questions, Sébastien Sémeril, adjoint au maire de l’urbanisme, n’a apporté́ aucune réponse précise, si ce n’est un discours moralisateur et culpabilisant », a expliqué leur porte-parole. Contre la volonté de la ville, nos habitants font valoir encore une fois la qualité de vie. « Notre quartier est l’un des rares rennais à présenter une mixité sociale équilibrée. Mais nous en connaissons la fragilité. Nous demandons aujourd’hui du sérieux et de la raison. »

Contre la volonté municipale, les Rennais veulent limiter à̀ 300 logements le projet de construction dans la ZAC et profiter du foncier libre pour mettre en place des infrastructures sportives et culturelles.  « Ce projet, intéressant pour le quartier du Landry, doit être ramené à̀ « quelque chose de cohérent », en harmonie avec le quartier et son tissu urbain, ses modes de déplacement. Un projet de 300 logements semble être un bon compromis. L’aménagement de notre quartier ne doit pas être un jeu ! »

                                  Information ou concertation

Leur intervention a suscité une vive réaction de l’opposition municipale. « Comme malheureusement à chaque fois que nous rencontrons un collectif d’habitants, le processus dit de concertation ressemble plus à des réunions d’information », a réagi Amélie Dhalluin (opposition de droite). « C’est un fil rouge qui pourrait faire sourire si ce n’était pas triste : A chaque rencontre avec une association Rennaise (et on ne parle pas là que d’urbanisme), les Rennais nous disent leur frustration d’avoir cru à la concertation alors qu’il ne s’agissait que d’information. Contre « la concertation verticale », contre le « cause toujours » en langage plus familier), la ville doit renouer le lien avec les Rennais tellement impliqués dans le développement de notre ville. »

Face à ces critiques, Sébastien Séméril est resté droit dans ses bottes assumant enfin sa politique de densification et d’immeubles de hauteur pour loger les nouveaux habitants. Entre ville et une partie des habitants, la rupture est désormais totale sur la question de l’urbanisme… Les riverains ont également remis au conseil municipal de Rennes une pétition de 1000 signatures de Rennais afin de demander l’ouverture d’un débat public sur la densité et la cohérence dans les quartiers. Ce débat pourrait avoir lieu lors d’une prochaine assemblée municipale, après le décompte des signatures demandé par la maire Nathalie Appéré.

 Lire notre article : https://www.rennes-infos-autrement.fr/haut-sance-landry-les-habitants-refusent-les-grandes-tours/

L’attaque du jour : « La ville de Rennes doit mette en pratique ses messages (“vivre en intelligence”, “la qualité de vie” ou “Le cœur de Rennes comme vous l’imaginez”). Ce confort de vie promis par vos brochures sur papier glacé est-il réservé au cœur de rennes ? », explique un membre du collectif d’habitants du Haut-Sancé.

Jean-Christophe COLLET
Jean-Christophe COLLET
J-C Collet est journaliste et auteur (Lieux romantiques à Paris, Bretagne Chic, On dit qu'en Bretagne, Bretagne pas chère, Livre blanc sur le Nucléaire...).

1 commentaire

  1. C’était déjà comme ça il y a 10 ans dans le quartier de la rue de l’Alma, des pseudos réunions de concertation, Jeanine Huon qui s’énervait en disant que « l’intérêt général primait sur les intérêts particuliers », mais ce soit-disant « intérêt général » – proposer des logements aux nouveaux arrivants – n’estt rien d’autre que répondre à de nouveaux intérêts particuliers, ceux de ces nouveaux arrivants et des promoteurs.
    Hubert Chardonnet qui pétait un plomb si on appelait expropriation ce qu’il appelait droit de préemption, ce qui juridiquement est vrai mais revient à peu près au même pour les gens qui doivent quitter leur maison.. c’était déjà comme ça il y a 20 ans quand la rocade a été construite au nord de Rennes au ras de pavillons, un habitant avait déployé une banderole pour que les milliers d’automobilistes passant devant sa maison puissent y lire « Rennes : vivre en intelligence ». Cette politique de la Ville sert surtout les intérêts de promoteurs qui construisent des immeubles souvent moches, des « petits collectifs » fonctionnels mais sans âme, sans charme, sans style. Trouvez-moi un élu qui aurait eu un immeuble construit devant sa maison qui lui cache le soleil..

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