En ces périodes difficiles, les migrants ont du mal à trouver de quoi se loger dans la capitale bretonne. Depuis lundi dernier, douze personnes, dont trois enfants, ont pris possession d’un nouveau lieu de réquisition grâce à l’aide d’un « bon samaritain » dans le quartier de Villejean. Pour l’heure, elles y sont toujours et vivent dans des conditions précaires. La police municipale de Rennes est venue constater l’occupation des lieux au début de la semaine et s’assurer du respect du confinement.
Dans la zone industrielle Sud-Est, le squat des Veyettes est désormais fermé mais celui du Bois Perrin (à proximité du centre hospitalier spécialisé) est toujours ouvert avec 60 personnes. A l’approche de la crise sanitaire et en prévision des mesures de confinement, les familles migrantes hébergées dans les centres collectifs d’accueil de la Ville de Rennes (gymnase du Haut-Sancé et centre de loisirs Robert-Launay) ont été orientées vers des solutions d’hébergement alternatives, notamment hôtelières, leur garantissant des conditions sanitaires conformes aux consignes nationales de prévention.
« Dans cette période de confinement, l’attention aux personnes sans-abri et aux plus démunis est une priorité. Nous actionnons tous les leviers dont la Ville dispose mais nous n’avons pas capacité à tout faire. Beaucoup d’établissements hôteliers ou de bâtiments d’hébergement sont par exemple fermés et seul l’État a les moyens de les réquisitionner pour que les sans-abris puissent respecter les consignes sanitaires pour se protéger et protéger les autres », avait expliqué Nathalie Appéré, maire de Rennes dans un communiqué. Une cagnotte a été récemment lancée par un collectif d’associations pour venir en aides aux personnes en situation difficile.