Le groupe automobile Stellantis, dont une unité de production se situe à La Janais (anciennement PSA) annonce des bénéfices record en 2022. Les syndicats dénoncent pourtant une redistribution peu équilibrée.
Stellantis annonce que l’entreprise distribuera un montant record de 2 milliards d’euros cette année en reconnaissance de la performance des employés du monde entier, pour les résultats financiers et les réalisations 2022, tant au niveau mondial que local.
Dans un communiqué, Carlos Tavares, le PDG de Stellantis indique que le groupe « redistribuera plus de 2 milliards d’euros à ses salariés dans le monde, grâce aux résultats records obtenus en 2022 par l’engagement et le talent de ses collaborateurs. (…) Afin de partager les fruits de notre performance, les salariés français percevront un minimum de 4 300€, correspondant à 2,4 mois de salaire pour les premiers niveaux de rémunération au titre de l’accord sur la participation / intéressement signé par 80% des organisations syndicales représentatives de Stellantis ».
Ces montants viendraient s’ajouter à une prime de 1000€ et une augmentation de salaire de 5,3% « résultant d’un accord signé par 60% des organisations syndicales » du groupe.
Pourtant, le syndicat CFDT de Stellantis affirme que « une fois de plus, et de façon toujours plus marquée, la direction privilégie les actionnaires au détriment des salariés ». Le syndicat, pourtant signataire des accords d’entreprise dénonce un partage des richesses « insuffisant et inéquitable ».
« Si l’accord d’intéressement signé par la CFDT permet le versement d’une somme non négligeable, le supplément d’intéressement accordé par la direction est méprisant pour les salariés (+ 20 euros bruts par rapport à 2022). Alors que les profits évoluent de 26% et la redistribution aux actionnaires de + 21,5%, le
supplément n’évolue que de 3,5% pour les salariés », explique le syndicat qui estime que ces primes « ne reflètent pas l’engagement des salariés ».
