La Ville de Rennes a lancé début 2021 une grande concertation autour de la sécurité et de tranquillité publique avec ses partenaires (État, parquet, département, acteurs institutionnels et associatifs) ainsi qu’avec les habitants. Elle convie les Rennaises et Rennais à participer à sept ateliers organisés en visioconférence entre le samedi 17 et le jeudi 22 avril.
Lundi 19 avril 2021, le sujet du jour portait sur les occupations abusives d’espaces publics et privés, les trafics de stupéfiants ainsi que les rodéos sauvages. Mais l’atelier ressemblait plutôt à une succession d’interventions qu’à une concertation. De nombreuses questions sont restées sans réponse… Les citoyens étant amenés à se connecter jeudi prochain lors du dernier atelier de la semaine pour espérer des réponses…
« Depuis le début de l’année, nous avons engagé une vaste consultation entre notre équipe municipale et les Rennais », assume l’adjointe au maire, chargée de la sécurité.
Comme à chaque fois, à Rennes, les interventions étaient officielles et longues, préparées et allant dans le sens du vent. Gildas Le Guernigou, directeur de l’action territoriale à Rennes, expliquait le rôle de chaque acteur garantissant la sécurité au sein d’une ville : le maire, l’Etat, la police. Il soulignait le rôle important de la prévention en précisant qu’il existe des services de médiation à Rennes.
Ce n’est pas aux dealers de faire la loi !
Un à un, les intervenants faisaient bien plus de prosélytisme que de concertation. Un à un, ils insistaient sur « les échanges continus entre tous les partenaires et acteurs de la ville de Rennes » en terme de sécurité. « Il n’y a pas de territoire à Rennes qui soit abandonné. Nous travaillons sur tous les quartiers, sur tous les secteurs », confiait la responsable des unités des policiers intervenant à Rennes sur la voie publique.
Directrice d’une Coopérative de Construction, Nathalie Corlay allait elle aussi de sa petite musique. « Tout en veillant au droit au logement et à la mixité sociale, nous faisons attention à pas attribuer des logement à n’importe qui », assurait-elle, visiblement ravie par l’augmentation du nombre de caméras de surveillance dans les halls ou les parkings dans certains quartiers.
Alors lorsqu’une habitante rennaise ose dire « ce n’est pas aux dealers de faire la loi », les intervenants institutionnels répondent en choeur : « nous avons encore du travail à faire et nous sommes mobilisés sur ces questions. Beaucoup de sujets pourront être abordés jeudi prochain dans le dernier atelier de concertation…. », précisaient-ils.
Ces ateliers participatifs visent à l’écriture d’un livre blanc sur la sécurité à Rennes. « Ce sera une base de travail utile et précieuse pour élaborer la stratégie de prévention de la délinquance. C’est une véritable feuille de route qui fixe les priorités d’actions de la ville de Rennes et de ses partenaires », assure Lenaïc Briero, adjointe en charge de la sécurité. Espérons seulement que les vraies questions ne soient pas édulcorées dans une sorte d’entre soi et de contentement bien préjudiciable à la réflexion.
