A Rennes, il y a le Roazhon Park, bien connu des Rennais, et le stade Robert Poirier, à deux pas du campus universitaire de Villejean. Mais qui est donc ce Robert Poirier qui mérite de son vivant un temple sportif ? Né le 16 juin 1942, dans la capitale bretonne, le Rennais est tout simplement une légende de l’athlétisme breton et français.
Sous les couleurs du Stade Rennais, Robert Poirier remporte cinq fois le titre de champion de France du 400 m haies (1963, 1965, 1966, 1967 et 1968). Mais pas uniquement…le jeune athlète fait une carrière internationale à faire pâlir d’envie de nombreux sportifs. En 1965, il est vainqueur de la coupe d’Europe des nations et champion du monde militaire. L’année suivante, il est encore médaillé de bronze aux championnats d’Europe de Budapest, toujours sur 400 m haies.
Avec un tel palmarès, Robert Poirier obtient le saint Graal : deux sélections aux JO de Tokyo (1964) et de Mexico (1968) où il est éliminé respectivement au premier tout et en demi-finale. Il est encore recordman breton sur 400 m haies avec un chrono de 50’3, décroché lors des olympiades mexicaines. Plusieurs fois sélectionnés en équipe de France, il fut le protégé de l’un des plus grands entraîneurs du Stade Rennais et ancien résistant, Jean Huitorel.
Jeune athlète brillant, Robert Poirier l’est tout autant dans ses études. Sa carrière professionnelle est assurément exemplaire. Il est tour à tour instituteur, professeur d’EPS à Rennes, entraîneur national d’athlétisme, directeur de l’UER d’EPS de Rennes, vice-président de l’Université de Haute-Bretagne, conseiller technique au cabinet d’Alain Calmat, ministre délégué à la Jeunesse et aux Sports, chef du département sportif de haut-niveau de l’INSEP, directeur du Creps de Toulouse et directeur Technique National de la FFA. De quoi mériter un stade !