Ce mercredi, au retour de son service, à 6 heures du matin, un brigadier-chef de la Compagnie républicaine de sécurité 9 de Saint-Jacques-de-la-Lande s’est suicidé avec l’aide de son arme de service. Il a commis l’acte irrémédiable à son domicile en Ille-et-Vilaine. Rencontrant des difficultés familiales, le CRS était âgé de 46 ans et père de trois enfants. « Il était un très bon collègue, très agréable », note un officier. « Il y a trois ans, il était à la BST (brigade spécialisée de terrain) avant de rejoindre sa dernière unité. »
Depuis le début de l’année, 45 policiers (35 en 2018) se sont donné la mort. « Les suicides sont souvent la conjonction de plusieurs facteurs familiaux, professionnels ou financiers », explique un de ses collègues. « Mais depuis quelques temps, nos collèges de terrain sont aux premières loges. Beaucoup n’osent pas dire leur mal-être à leur hiérarchie. La police est encore un monde où l’on ne se plaint pas. »
Une campagne de prévention contre le suicide dans la police a été lancée par le Gouvernement. En juillet 2018, un policier de la compagnie départementale d’intervention (CDI) s’était donné la mort à l’hôtel de police deRennes.Âgé de 47 ans, le policier s’était suicidé avec son arme de service dans les toilettes de l’hôtel de police.
Le fonctionnaire avait travaillé au service des renseignements avant de rejoindre il y a quelques années la CDI, spécialisée notamment dans le maintien de l’ordre. Deux ans, auparavant presque jour pour jour, un policier s’était également donné la mort dans les locaux de l’hôtel de police de Rennes.