John Nico, un homme d’une quarantaine d’années et d’origine colombienne, est accusé d’avoir tué Manon Lebrun, une jeune femme sans domicile fixe, en mai 2018, au 47 boulevard de la Liberté. Son procès a débuté ce lundi 26 avril à la Cour d’assises d’Ille-et-Vilaine et se terminera le 29 avril. Il nie en bloc les faits qui lui sont reprochés.
A l’audience, hier, ce mardi 27 avril, au matin, les médecins légistes ont été entendus devant la Cour. Le premier d’entre eux est arrivé sur les lieux du crime, après la découverte du cadavre de la pauvre Manon, le 27 mai. « Son corps dégageait une odeur nauséabonde et était à l’état de putréfaction », précise l’experte. « La victime était morte depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Il est donc impossible de fixer la date exacte de la mort. »
Examen du corps à la lampe torche
A l’arrivée des légistes sur les lieux du crime, le corps se trouvait dans une cave sombre, sans interrupteur. A défaut de lumière, le médecin a procédé à l’examen à l’aide d’une lampe de poche, limitant la précision de l’expertise. « J’ai immédiatement remarqué la présence de lésions au niveau du cou de la victime (constatation qui sera confirmée a posteriori par l’autopsie) », explique l’experte. « J’ai observé également une « fracture du cartilage thyroïdien ». Cette fracture est la conséquence d’une strangulation mortelle. »
A cause de la dégradation du corps, les experts ne sont pas en mesure de dire si la victime s’est défendue face à son agresseur, ni si elle avait eu une relation sexuelle consentie ou non avant le meurtre. L’expertise médico-légale a tout de même permis d’exclure un décès par mort naturelle ou par chute. Elle est formelle : un étranglement a causé la mort de Manon. Le procès de John Nico se poursuit aujourd’hui devant la Cour d’assises d’Ille-et-Vilaine.
