La piscine Saint Georges sera classée au titre des Monuments historiques, comme le souhaite la ville de Rennes. « Cette décision ne nous étonne pas, », explique Antoine Cressard, conseiller de l’opposition. « Car nous connaissons tous, la valeur exceptionnelle de cet édifice Art déco de briques rouges et beiges conçu par Emmanuel Leray et dont le bassin est recouvert d’une mosaïque réalisée par l’artiste Isidore Odorico. C’est un des fleurons de notre patrimoine urbain. C’est la plus ancienne piscine de la ville où des générations de rennais ont appris à nager et qu’ils fréquentent régulièrement. »
L’élu est content mais en revanche il ne comprend pas pourquoi ce bâtiment, désormais classé monument historique, soit systématiquement fermé durant les 2 mois d’été. Il le regrette d’abord car la ville « dispose uniquement de quatre piscines ». Il le déplore ensuite car « dans une métropole régionale de plus de 200 000 habitants, ce type de services ne devrait pas fermer deux mois de suite. »
Et d’ajouter toujours colère : « C’est regrettable enfin pour le tourisme rennais. Laisser fermer cette piscine n’est pas rendre honneur à ce bâtiment qui participe à la renommée de notre ville. » Contre cette aberration, il demande la modification annuelle des horaires. Il demande l’ouverture du bassin l’été.
En réponse, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, tout aussi colère, ne veut pas entendre parler d’une ouverture estivale. Elle met en avant les contraintes de fonctionnement, l’équilibre à trouver entre le repos légitime des maîtres nageurs et les usagers. Elle met en avant surtout l’offre globale à l’échelle de ville. «Les attentes sont plus fortes dans les piscines des quartiers populaires où un certain nombre de familles ne partent pas en vacances, l’été, » insiste-t-elle.