Hier matin, le préfet, Philippe Gustin, annonçait l’interpellation de 141 individus, lors de l’opération « Place nette », menée dans le quartier du Blosne (voir notre article) Mais qu’en est-il des suites judiciaires ? Procureur de la République, Philippe Astruc en livre quelques secrets. « Soixante-quatre gardes à vue (one mineurs) ont été prises après les arrestations. Trente-trois d’entre elles sont liées aux infractions à la législation aux stupéfiants (16 pour des atteintes aux biens, 10 pour des atteintes aux personnes et 5 pour des faits de délits routiers) », ajoute le magistrat.
#PlaceNette
🤜Mobilisation continue des effectifs @PoliceNationale et de l'ensemble des forces de sécurité intérieure venues en renfort à #Rennes quartier du Blosne
👮@PoliceNat35 investie avec ses partenaires@bretagnegouv @PoliceNationale @metropolerennes @ProcureurRennes pic.twitter.com/bCQMvNXDyl— Police nationale 35 (@PoliceNat35) May 15, 2024
Après ces gardes à vue, treize individus ont fait l’objet d’un défèrement devant le Parquet et sept ont été écroués derrière les barreaux. « Deux opérations significatives de police judiciaire ont été conduites dans le cadre d’un trafic de stupéfiants et d’une affaire de recel de bien volés », précise le procureur. Le 12 avril 2024, sur commission rogatoire du magistrat instructeur, cinq personnes (âgés entre 22 et 39 ans) ont été placées en garde à vue, notamment en lien avec le point de deal de la place du Banat. « Les différentes perquisitions menées chez eux sur les communes d’Ille-et-Vilaine (35) permettaient la saisie d’armes lourdes (pistolet semi-automatique de calibre 38, un fusil de chasse à canons et crosse sciés, une carabine 22 LR…).»
Mais pas uniquement, les forces de l’ordre découvraient 180 g d’herbe de cannabis, 5,5 kg de résine de cannabis, 5 kg de produit de coupe, 1,4 kg d’héroïne, 9 190 € en numéraire, deux compteuses à billets électroniques… Après les gardes à vue, quatre hommes ont été présentés au magistrat instructeur. « Ils ont été mis en examen pour infractions à la législation sur les stupéfiants, associations de malfaiteurs et blanchiment. Ils ont été incarcérés. Dans la même procédure, deux autres personnes ont été placées en garde à vue le 16 avril 2024. » L’un d’eux, mineur, est désormais sous contrôle judiciaire pour les mêmes motifs que les précédents.
Dans la deuxième affaire significative, les gendarmes de Chateaugiron, de Vitré et les hommes de la sûreté départementale de Rennes ont diligenté depuis octobre 2023 une enquête sur l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. Ils soupçonnaient des individus de recel, après des vols simples et aggravés (vélos, trottinettes électriques, téléphones, sacs de luxe, motos, scooters, voitures, disques durs, outillages…) entre janvier 2022 et avril 2024.
Le 15 avril 2024, huit hommes, dont six nés au Maroc et six connus de l’institution judiciaire, étaient interpellés à Rennes, Noyal Chatillon sur Seiche, Orgères, Sens de Bretagne et Saint-Jacques de La Lande. Les perquisitions ont permis de recueillir des objets dérobés, ou d’origine suspecte, mais aussi des produits stupéfiants (notamment 13 kg de résine de cannabis). « La saisie de 27 000 euros et de 7 véhicules, dont une AUDI Q7, a été effectuée par les gendarmes et policiers», ajoute le procureur. Dans ce dossier, cinq ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour être jugés le 13 juin 2024, à 9 h, pour recel de vol commis en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs. Dans l’attente, deux ont été placés en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire.